villa
gallo-romaine de Vivios-Vibianum
VILLA GALLO-ROMAINE
DE VIVIOS-VIBIANUM (LESPIGNAN, 34)
ET
SON EMPRISE
Avant d’être repris en main par
André Lopez, ce sujet passionnant fut présenté
initialement dans « Wikipedia », encyclopédie
collective en ligne, universelle, multilingue et fonctionnant sur le
principe du « wiki » dans la rubrique plus que
rudimentaire https://fr.wikipedia.org/wiki/Villa_Vivios que l’on peut
consulter aujourd’hui (sans rire) à titre comparatif.
L’article encyclopédique de
A.Lopez fut volontairement détruit en Juin 2021 par un
intervenant
wikipédien psychopathe qui le ramena à l’ état
antérieur
indigent sus-mentionné, avec des commentaires aussi acerbes que
grotesques (« Bonjour, … il
s'agit simplement
d'une
modification d'un article qui était dans un état
déplorable,
sans sources secondaires » Durifon sic.).
La majorité des illustrations
escamotées vient d'être réinstallée (Lundi 7
Février 2022).
Pour
l'instant, les plus utiles pour un visiteur sont une vue par drone et
surtout, le nouveau plan d’ensemble facilitant la
compréhension et le parcours des lieux….
Le site archéologique de
Vivios, classé aujourd’hui comme monument historique
(
) est un complexe architectural gallo-romain des Haut et Bas
Empires situé dans la commune française de Lespignan
(Occitanie :
Hérault). Au point de vue étymologique, le nom
dériverait
soit du latin bivium pour
bifurcation,
soit de Viviers qui désignait, au XVIIIe siècle, un
chemin
du voisinage et pourrait orienter aussi vers une hypothèse
fonctionnelle.
En fait, remontant dans le passé[1], il se rattacherait à
celui d'un gentilicium du Biterrois : Vibianum
(Lévêque
et Lopez,2021).
Ce site antique englobait un complexe
thermal dont la grande piscine et les canalisations sont les composants
les plus spectaculaires. Une mosaïque peu élaborée,
encore "présentable" dans les années 90 (Fig.1) et
aujourd'hui de plus en plus dégradée (Fig. ...) est
visible non loin de l'entrée.
|
Fig.1
- Mosaïque de la pièce L4 dans les années 90
Croisettes et bordure sur béton de tuileaux
|
Les fouilles "officielles"
d'antan ont été dirigées par J. Giry et B.
Pauillac lors de plusieurs campagnes, entre 1969 et 1982, puis de 1986
à 1989. Le
très abondant mobilier qu'elles ont permis de mettre au jour
dans
les dépotoirs, surtout celui de la grande piscine, sont
conservés,
non à Lespignan, mais dans les deux musées de Nissan puis
d’Ensérune. Certaines pièces, dont de belles lampes
romaines
ont disparu, peut être subtilisées au passage lors des
transferts
!.
Opérations
actuelles
Malgré son
état désastreux de conservation, aggravé par des
fouilleurs clandestins, par un envahissement végétal
massif et par des interdits officiels infondés
privilégiant son abandon pur
et simple plutôt que la recherche, le site fait l'objet, depuis
2018, d'une tentative d'étude pluridisciplinaire. Sans fouilles,
elle
a pour objectif une valorisation dans le cadre de l’Itinéraire
de
Découverte d’Archéo-histoire et Nature (IDANH), projet
porté
par le Parc culturel du Biterrois avec le soutien des 2 communes
concernées
(Lespignan et Vendres, notamment pour la villa temple de Vénus)
et de la communauté de communes "La Domitienne". Les recherches
sont notamment suivies par Monique Clavel-Lévêque,
André
Lopez et Georges Tirologos.
L’objectif est de rassembler les
données indispensables et de préciser les
éléments scientifiques exigés pour construire des
hypothèses de restitution et proposer une valorisation fiable, y
compris en 3D.
Les recherches portent sur :
♦ l'étude de l'environnement
géologie et botanique
♦ l'identification de la provenance
des matériaux antiques et leurs liens avec les carrières
proches: «La Cambrasse- Cambresse aux Escaliers», la source
de Valère et «Gouldeau»;
♦ l'alimentation en eau, soit depuis
le "ravin" presque adjacent, soit à la source de Valère
décrite avec « plusieurs bassins bétonnés
liés à un aqueduc », si toutefois un système
de norias, non attesté jusqu’ici, avait desservi cette
dernière;
♦ le système de vidange des
eaux usées, impliquant un ensemble remarquable des
canalisations,
certaines encore inédites;
♦ la topographie, l’agencement et la
fonction des quelque 12 pièces mises au jour, notamment les
salles à piliers, espace architectural beaucoup plus
étendu que
supposé initialement;
♦ le fonctionnement du complexe
thermal, où les canalisations sont les composants les plus
spectaculaires. Le balnéaire, bien identifié, est simple
et dépourvu d’abside et comportant, non loin de l'entrée
provisoire, une mosaïque bicolore, ornée de croisettes
(Fig. ), plus guère visible
aujourd’hui.
♦ la fonction du site et le type de la
villa qui bien que comportant un complexe thermal
développé, n'était probablement pas une villa
somptueuse comme en témoigne la pauvreté de la
mosaïque vestigiale, où subsistent encore des croisettes,
beaucoup moins élégante que celle de La Vernède
sur la commune de Nissan-lez-Enserune (Clavel-Lévêque
&
Lopez,…) également détruite aujourd'hui en
quasi-totalité. Les importants dépotoirs ont livré
un matériel de grande qualité, confirmant les
premières découvertes aléatoires, et constituent
autant d’indices du luxe des installations encore enfouies. Des pans
importants de la partie résidentielle échappent
toujours.
Les plans disponibles jusqu'ici sont
très partiels, de J. Giry à l'assemblage complexe de D.
Ugolini et Ch. Olive ( ) et au dernier en date, à
murs innominés, de A. Bouet ( ). Ils s'avèrent
d'emblée incomplets car tout le tiers sud-est du site, pourtant
riche en structures diverses (murs, canalisations, piliers…) lisibles
sur les vues aériennes (Fig.1)
y fait totalement défaut.
|
Vue aérienne par drone
centrée
sur la partie sud-est du site (photo Jaladieu)
E, égout sud-oriental et sa terminaison complexe
(B) contre talus (T)- M, murs - P, nouveaux piliers (A.Lopez) - S,
nouvelles structures (A.Lopez) -E,C,F,G,J,K,
piliers déjà connus.
|
En 2019, de nouveaux plans d'ensemble
plus rationnels et soulignant la zone manquante, ont dû
être dressés par M.Clavel-Lévêque et A.Lopez
(Fig.1....). Actuellement,
une mise au point innovante et dynamique vient d' être
publiée dans un livre collectif
(Monique Clavel-Lévêque
et André Lopez-Moncet (2021)
Données historiques
modernes
Malgré leur
caractère fantaisiste et confus, elles ont le mérite
d'avoir, les premières, attiré l'attention sur le site,
son intérêt archéologique, et compilé les
informations orales, convoquant la mémoire
savante et les acquis vernaculaires du temps, sur l'abondance et la
diversité du mobilier recueilli et déjà
dispersé.
L’abbé Th. Durand[1], commente
ainsi à l’extrême fin du XIXe siècle ce savoir
collectif, riche de certains indicateurs utiles :
L’un des«six chemins ruraux
principaux»de Lespignan,celui du sud, est« le chemin de
Vivios, ainsi dénommé parce qu'il parcourt dans sa
longueur un terrain où était, il y a bien des
siècles, d'après la tradition orale, une
ville nommée Vivios.
D'après les découvertes
faites en divers endroits, ci-dessus désignés, cette
ville était longue de 300 mètres et large de 150,
commençant à la plaine et se dirigeant vers Lespignan.
Lorsque les Romains eurent coupé le pont Septimus qui continuait
le chemin Farrat, appelée par eux Via Domitia, afin
d’empêcher les Maures de s'emparer de Narbonne, ils
établirent à Vivios, lieu alors occupé par une
peuplade de pêcheurs, un fort sur cet endroit.
On en a trouvé les ruines dans
la propriété de M. Eugène Miramont, entr’autres :
l'emplacement de la maison probablement occupée par le
gouverneur, dont les pavés en mosaïque et en marbre blanc
sale, furent maladroitement détruits par les ouvriers
chargés de défoncer la terre qui les renfermait. On y
voit, aussi, l'endroit où les romains prenaient les bains
domestiques, consistant en trois ou quatre baignoires
élégantes et un
bassin ovale de 4 à 5 mètres de long sur 3 de large,
destiné, sans doute, au peuple ou aux soldats.
De ce point, d'après M. Bonnal,
percepteur, les Romains s'embarquaient pour aller débarquer au
lit, nommé actuellement Rivier, métairie appartenant aux
héritiers de M. Angles, où le fort existe encore et
où l'on voit des salles souterraines d'immense grandeur et de
cet endroit ils communiquaient, sans danger, avec Narbonne, par la
Clape .
Dans le terrain de Vivios, on a
trouvé et en partie conservé des ruines, des fondements
de maison, des
restes d'aqueducs en pierre, de larges tuiles avec rebord de deux
centimètres, des conduits en plomb, des chapiteaux en pierre, de
style grec, des citernes, des souterrains, des pavés
carrés, des mosaïques, des débris de marbre de
diverses couleurs, principalement blanc, mortiers en pierre noire,
très dure, servant, peut-être, à broyer le
blé avec un pilon, une tête de lion en marbre blanc, avec
gueule béante et garnie d'un tuyau en plomb dont on voit la
place, enfin, un grand nombre de médailles bien
conservées et de
toute nature, en particulier à l'effigie de Dioclétien et
de quelques autres empereurs romains »
L’abbé Th. Durand ajoute,
à propos d’autres sites : « dans le terrain de toutes ces
métairies ou campagnes on a trouvé des mosaïques,
des restes d’aqueduc, des tuiles à rebord, des jarres, des
fragments de sculpture, des
poteries, des cercueils de pierre en plus grand nombre que dans le
terrain
de Vivios.
La distance que l’auteur conserve
vis-à-vis de la tradition et de ses sources,
précisément citées, comme les comparaisons avec
les vestiges qui nous sont parvenus, de Vivios même comme des
sites lespignanais voisins, conduit à prendre en
considération ses informations. Leur précision, sur le
balnéaire qu’il décrit, interroge notamment sur
l’état
du complexe thermal aujourd’hui conservé surin situ, et il en va
de même pourla présence de restes d’aqueduc en pierre ou
de
plusieurs mosaïques, que corroborerait l’abondance de tesselles
aux
couleurs variées. Confirmation si besoin en était de
l’étroitesse
de la fenêtre archéologique existante.
Quant à l’abbé Giry,
il indique: «le site antique d'une extrême richesse m'a
poussé à acheter un terrain, qui a livré en plan
les aménagements d'une luxueuse villa ou plutôt d'un
vicus, s'étendant sur près de quatre hectares, au bord
Est d'un cardo, qui se poursuit sur plusieurs kilomètres et qui
desservait un port sur la mer intérieure du lacus rubresus. Le
produit de la fouille est conservé au dépôt de
l’Église à Nissan. On sera particulièrement
intéressé par des objets de provenance égyptienne,
comme un vase-canope en albâtre et la main d'une statue en
diorite. Le site est lié à un aménagement
portuaire formé d'une digue, qui devait diriger les eaux de
l'Aude vers les quais. (p.173).
Le cardo Nord-Sud qui dessert le port
et la villa a fait l'objet d'un aménagement très savant,
par l'exhaussement de la voie de circulation par des piles
dressées en certains point».
Son court commentaire, qui ressource
avec le vicus l’idée d’agglomération, insiste, outre les
objets remarquables, sur les liens, toujours en débat, de Vivios
avec les rives de l’étang, même si l’antiquité de
la
digue a été depuis nettement exclue par Olivier
Ginouvès
et Hervé Pomarèdes, derniers archéologues
intervenus
sur le terrain, pour qui la structure en grand appareil
«correspond…à
un mur de soutènement récent (XIXe-XXe s.)».
Si J. Giry n’a pas
hésité à acquérir le terrain sur lequel il
est longuement intervenu, avant de le faire classer monument historique
en 1971 et de le donner à l'État, il n’a pu
éviter, exploitation partielle consommée, d’abandonner
les fouilles, notamment au sud-est, véritable «terra
incognita ».
Description sommaire
du Site
Toute la partie sud-est du site
archéologique (1/9e environ de la superficie totale)
étant encore recouverte de terre, de végétation
herbacée et officiellement inexplorée depuis le
début du siècle (Plans
1 et 2), seules les constructions identifiables dans tout le reste de
l'étendue
vont être décrites, les rendant plus
compréhensibles aux
visiteurs éventuels lors de leur parcours
|
Plan
N°1 - Numérotation des pièces (L), canalisations principales (C) et annexes (D)
|
1 - Les pièces
Ne sont
présentées ici que celles qui peuvent être encore
reconnues sur place malgré le délabrement et
l'oblitération végétale.
Une dénomination plus simple que celles d'Ugolini et Olive
(2013)
(peut être empruntées à Giry?) et de Bouet (2003),
devrait guider le parcours du visiteur, jusqu'ici
déconcerté
par l'apparent bouleversement des lieux. Elle leur est attribuée
par Clavel-Lévêque et Lopez, les deux autres étant
citées pour mémoire entre parenthèses.
Parmi la douzaine identifiées,
les pièces présentées ici, sans distinction
chronologique précise, sont seulement celles qui sont encore
reconnaissables sur place par leurs situation, bas de murs et
structures incluses, l’aspect
des sols et l’emplacement des canalisations. Jusqu’alors
désignées comme signalé ci-dessus et faute de
mieux, suivant une nomenclature redondante proposée par Ugolini
et Olive (2013) à la suite de Giry, et plus récemment par
Bouet ( 2003), elles font ici l’objet d’une numérotation plus
simple précédée de la lettre «L»(de
«locus», lieu, endroit, place sans
connotation particulière, dans ce cas précis, au sens
d’un
lieu de fouilles archéologiques qui permet de définir les
zones
ayant été occupées par des humains )(Plan 1).
L1 ( ex 1 ou P.I-70,1),
où l'on accède dès l'entrée par un vieux
portillon métallique, se situe immédiatement à
droite de la grande piscine, structure majeure la plus spectaculaire,
infra). Cette pièce est délimitée par les murs
« C », appuyé contre la piscine, « E »
à l’ouest et peut être « F », incurvé,
au sud ( ?). Le mur nord pourrait être enfoui sous le chemin
d'accès.
L2 (ex PI - 69,5) se
situe contre la piscine (partie sud-ouest) dont la sépare le
grand mur
« A » et est délimitée à l'ouest par
le
mur « B, à l'est par le mur « C », l'ouvrant
largement
sur la pièce suivante, et enfin, au sud, par le mur « G
». Rectangulaire, elle mesurerait 4,60 × 3,56
mètres, le sol
étant en béton de chaux.
L3 (ex PII - 69 ,10), adjacente
à l'est et située, elle aussi contre la piscine (partie
sud-est), formée par les murs « A », « C
», « D » et « H », est traversée
en oblique par la canalisation annexe D1 (voir infra), perçant
les murs « A » et « H ». Le sol est en
béton,comme dans la précédente et au même
niveau. Cette pièce contenait un four dit β ou 9 appuyé
contre le mur « H », et était chauffée par
hypocauste. Carrée et plus vaste que la
précédente, elle mesurerait 5,35 mètres de
côté.
L4 (ex P.VII – 69, 8), un peu
plus vaste que la précédente, attenante, au nord,
à L2 et s’ouvrant, à l’est, vers la petite «
piscine »
(voir infra), se distingue de toutes les autres par la présence
d'un
reste de mosaïque in situ. Réalisation modeste, cette
œuvre,
qui semble peu compatible avec un cadre somptueux mais plutôt
avec
une pièce d’accueil de clientèle rurale, présente
un
décor de croisettes, chacune formée par une tesselle
bleutée
entourée de quatre blanches (Fig.2) et bordée par une
rangée
externe d'abacules également blanches toutes incrustées
dans
un béton de tuileau. Aujourd'hui la mosaïque est de plus en
plus réduite, malgré une ancienne tentative de protection
sous toiture, dont il ne subsiste que la charpente en bois, les
débris
de ses tuiles se mêlant ironiquement sur le sol jonché
d'aiguilles
de pin à des fragments d'imbrices et de tegulae antiques. Par sa
pauvreté
originelle, elle ne peut d’ailleurs pas rivaliser avec celle de la
Vernède
(Clavel-Lévêque & Lopez,2016)
|
Fig.2 - Mosaïque de la pièce
L4,
détails des croisettes bicolores et de la bordure. Dans son
état
actuel (2021)
|
L5 (ex P. XIII- 69,23),
immédiatement au sud de la précédente, est
comprise entre le mur «G» et la petite « piscine
» (voir infra). Traversée par
la partie oblique de la canalisation D2 (voir infra) issue de cette
même «piscine», elle présente au sol en partie
effondré, deux assises encore reconnaissables prouvant qu'elle
était chauffée par hypocauste (Fig.).
L6 (ex P.IX- 69,12), à
l'est de la précédente et de la petite
«piscine» (voir infra), est séparée de cette
dernière par le
mur « I ». Elle est excavée en fosse revêtue
d'argile qui contenait une grande quantité de cendres non
mêlées à d'autres matériaux. Ces cendres, la
présence d'une cheminée encastrée dans son mur
nord et la proximité du four dans la C3 permettent d’identifier
la chambre de chauffe desservant le caldarium.
L 7 (ex P.VIII-70,14), entre le
mur « N » l'isolant de L6 contiguë à l'ouest et
un mur « Q » parallèle au grand mur « P
» de la salle à piliers (voir infra), présentait
une autre cheminée encastrée et a pu être une
annexe de la chambre de chauffe.
On peut déjà
signaler ici la curieuse canalisation courbe (voir infra : C5)
traversant l'ensemble des deux pièces précédentes.
L8 (ex P.VI- 69, 16),
située à l'est de L3 , est limitée au sud par le
grand collecteur nord-oriental (voir infra), avec les murs « P
» et « K
», à l'ouest par le mur «E », au nord par le
prolongement du mur « A» et, à l'est, s'ouvre
largement sur le chemin oblique de l'étang.
L9 (ex PIV-69,18) est
située entre le dit collecteur au nord, la chambre de chauffe
à l’ouest
et l’angle nord occidental de la grande salle à piliers (voir
infra
: L10) dont la sépare un mur « L » d’aspect
composite,
chevauchant un vaste dépotoir à coquillages.
Dans la zone L8-L9, une marque de carrier est visible sur le revers d'un bloc de mur (Fig. ).
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Fig. - Marque de carrier sur un bloc
à la verticale de la pierre
|
Fig. - Même marque, détail
|
2 - Les piscines
Elles correspondent à deux des bassins visibles
à ce jour, loin des indications numériques et formelles
précises données par l’abbé Durand.
A - Grande piscine
Structure la plus
spectaculaire et repérable d’emblée, la grande piscine
dite « A » (Ugolini & Olive) ou « 3 »
(Bouet) (Fig.) peut être qualifiée aussi de froide car
elle faisait partie d’un frigidarium incomplètement
documenté (Clavel-Lévêque). Située à
gauche en entrant sur le site, contre la pièce C1 (Plan
1), elle mesure environ 6m,50 de long, 4m,50 de large et non 12 m x 7 m
comme l'ont indiqué Ugolini et Olive. Sa profondeur est
d'environ
1m,20 à l'ouest, peut être un peu plus importante à
l'est
vers lequel le fond de l'édifice serait donc
légèrement
déclive d’autant plus que l’eau y persiste après de
fortes
pluies (Fig. )..
|
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Fig.
- Grande piscine "froide", vue du Nord-Est.
D,
déversoir - E, escalier occidental - M, pièce L à
mosaïque - O, paroi ouest
S, paroi sud.
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Fig. - Grande piscine "froide", vue
du
Nord-Ouest
E, paroi est - E1, escalier occidental - E2, escalier oriental - O,
paroi ouest
S, paroi sud
|
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Fig.
- Grande piscine "froide", vue de l' Est.E, paroi est - E1,
escalier occidental - E2, escalier oriental - O, paroi ouest - S, paroi
sud |
Fig. - Grande piscine "froide", angle
sud-est. .E, paroi est - G, tégula encastrée - S,
paroi sud
avec ses briques superposées. Détails.
|
Cette
grande
piscine "A" est pourvue d'une banquette saillante, courant
distinctement sur les 3 côtés nord, oriental et
occidental, arge en moyenne de 40 cm, haute d'autant,paraissant
disparaitre au sud, en fait surmontée là par une paroi de
briques cuites carrées superposées que renforcent
quelques tegulae dans sa partie supérieure, suite
à des remaniements structuraux. Pour y descendre, la piscine est
pourvue de deux escaliers d’angles comportant quatre marches à
l'est
et trois à l'ouest, chacune large de 1m,20 et haute de 20 cm. La
hauteur totale de chaque escalier avoisine les 80 cm.
Les parois auraient été
revêtues d’un enduit peint rouge et bleu vert (communication
Rech, Lespignan) qui semble partiellement conservé sur la face
nord. Un tuyau
en plomb (d= 10 cm) Un tuyau en plomb (d= 10 cm) (Fig. ), initialement
observé par A. Ribes
(Lespignan)pouvant assurer
l'évacuation, et
aujourd’hui inaccessible, s’ouvre au bas
des marches de l’escalier oriental.
Alors que les autres parois sont
uniformes, celle du côté sud n'a pas une structure
homogène, (Fig. ), --- et suite à des remaniements avec
une partie toute supérieure en pierres, haute de 50 cm,
échancrée près de l'angle sud-est (Fig.) par un
déversoir concave tronconique,large de 20
à 30 cm ; partie moyenne en briquettes carrées
superposées
horizontalement, sur 70 cm ; partie toute inférieurce en pierre,
sur....cm, pouvant correspondre à la banquette....
|
Fig. - Grande piscine : tuyau
en
plomb au bas de l'escalier oriental. Emplacement et détail.
Invasion
par ds racines.
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Fig. - Trop plein déversoir de la
grande piscine vu de cette dernière et paroi méridionale
près de l'angle sud-est
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Fig. - Trop plein déversoir de la
grande piscine vu de dessus, détail
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Un dépotoir avait
été installé dans la dite piscine en la comblant:
il a livré
un riche mobilier exploité par Giry qui, avec ses aides,
en
fit bon usage….De vieilles photos instructives .donnent une
idée
de la piscine une fois récurée.
B - Petite piscine
La petite piscine « B » (Ugolini & Olive) ou
«22 » (Bouet) (Fig.), presque méconnaissable
aujourd'hui (2019), peut être appelée chaude car
montée sur hypocauste,
elle se rattachait au complexe du caldarium .Plus « baignoire
»
que piscine vraie par ses dimensions réduites (Longueur: 5 m;
largeur: 2m,70), elle se situe au sud de la précédente et
aurait été alimentée en eau par son trop-plein,
via la canalisation oblique
traversant la pièce L3 interposée . Quant à sa
vidange,
elle aurait été assurée par la conduite
transversale
courbe sus-mentionnée (voir infra) ralliant le collecteur
nord-oriental.
|
Fig. - Petite piscine "B", vue
du sud. Flèche : arrivée approximative du caniveau D1,
venant de traverser L3. En arrière et à gache :
pièce de la mosaïque.
|
Une troisième structure
rectangulaire (no 34 des précédents auteurs) ayant pu
contenir de l'eau se situe à l'extrême sud-ouest du site
archéologique (voir plan d'ensemble). Profonde d'environ 0,45 cm
et à sol bétonné (?), elle est
interprétée comme un bassin ou une citerne.
3 – La Grande salle à piliers
Baptisée ici L 10, cette structure (ex «P
I-71» d’Ugolini et Olive ou «19» de Bouet) est
délimitée par les murs«P» à l’ouest,
« A » à l’est et « L » -sus
mentionné - au nord. Ce dernier isolerait L9 de deux petites
« pièces », correspondant à l’angle nord
ouest de L10, et figurées par Ugolini et Olive en tant que
« P IX -70 » et « P.V-69 ». D’ aspect composite
et comme « suspendu » il chevauche un vaste dépotoir
à coquillages (voir infra) se situant ainsi à la fois sur
L9 et sur L 10.
Du mur "A" se détache un bloc remarquable, perpendiculaire
et trés saillant qui ne figurait dans aucun plan, peut
être supposé faire partie d'un mur méridional,
cité plus bas, limitant au sud l'édifice
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Fig. - Mur est, dit "A" (Ugolini &
Olive), avec le bloc saillant. Vue du nord.
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Fig. - Le même, vu du sud ,
depuis la terminaison du collecteur
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Fig. - Prolongement vers le sud
du mur ouest, dit "P" (Ugolini &
Olive) |
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Blocs
beaucoup plus petits et disjoints
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Fig. - Salle à piliers, vue
d'ensemble vers le sud-est
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Fig.- Salle à piliers, vue vers l'
ouest
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Fig. - Salle à piliers, autre vue
vers l'est.
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Les
Piliers E,C et G sont perceptibles dans la pelouse
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Au
premier plan, pilier ....
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Au
premier plan, pilier C, et, à l'arrière plan, mur A, avec
bloc saillant
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Bloc
saillant
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Fig.
- Pilier dit "c" dans les plans Ugolini-Olive |
Fig. - Le même, autre vue
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Fig. - Pilier dit "e" dans les plans
Ugolini-Olive
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Fig. - Pilier dit "f" dans les plans
Ugolini-Olive |
Fig. - Pilier dit "g" dans les plans
Ugolini-Olive |
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Fig. - Pilier dit "j" dans les plans
Ugolini-Olive |
Fig. - Pilier dit "k" dans les plans
Ugolini-Olive |
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Au
fond, terminaison présumée du mur A et bloc saillant
|
De loin la plus vaste des
enceintes
puisque originellement évaluée à 9,30 ×
11,60 mètres , L10 et caractérisée par six piles
(?) déterminant un plan basilical à trois nefs dans l’axe
Nord/Sud, doit être aujourd’hui nettement
surévaluée. Les bases des piliers,
approximativement carrées, ont des dimensions variées
(0,80
à 140 cm), faites de pierres liées au mortier et
implantées
sur la roche, soit directement ("f" et "g") comme dans la partie
méridionale
où le substrat affleure, soit sur des fondations en forme de
tronc
de pyramide renversé, de 1,70 mètre de haut ("e" et "c")
comme dans la partie septentrionale afin de rattraper le
dénivelé
du terrain naturel déjà comblé par le
dépotoir.
En fait, d’après les
reconstitutions en 3D de Georges Tirologos, il semblerait que les
«piliers», dont aucun fût superstructure
minérale?) n’a été retrouvé jusque ici,
auraient pu être de grands poteaux en
bois reposant sur les bases maçonnées d’autant plus que
«le trou d’implantation» d’une structure ligneuse est
signalé par Ugolini et Olive entre le pilier «c» et
la «salle PV-69».Une pierre fortement calcinée
(«h») se trouve entre les quatre piles nord, presque en
position centrale. Le sol n'est pas bétonné et la roche,
composée de calcaire lacustre de Nissan qu’entourent
des limons jaunes, affleure sur une partie de son étendue ce qui
a
fait conclure par Giry que la salle était en dehors du chauffage
général de l’édifice.
De fait, contrairement aux
tracés d’Ugolini et Olive ( ) repris par Bouet, il ne semble
exister aucun mur
méridional, ce dernier demeurant d’ailleurs innominé dans
leurs deux plans, car la salle se prolonge directement vers le sud
où
sont visibles d'autres « piliers », non signalés
avant
les observations récentes (2018), après
désherbage,
de Lopez puis Clavel-Lévêque. En revanche, l’extension de
salle
est délimitée à l’ouest par une succession de
petits
blocs espacés s’alignant vers le sud sur le mur P
Ces piliers (Plan 5: P : nommés
ici "v", "w","x" et "y" par souci d'homogénéité
avec les apellations des 6
autres) sont au nombre
de quatre - dont trois
malheureusement moins visibles que palpables - car dissimulés
par des Graminées tenaces
- s'alignent sur les précédents et ont, en
gros, les mêmes formes et maçonnerie. Un
désherbage, quel qu'en soit le procédé, serait
indispensable pour les dégager mais...quand ?
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Fig. - Nouveau pilier inédit P
(Plan), appelé ici "v"
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Fig.
- Nouveau pilier inédit P (Plan), appelé ici "w" |
Fig.
- Nouveau pilier inédit P (Plan), appelé ici "x" |
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On peut leur rattacher deux
autres
structures également inédites (Vue aérienne
et Plan 2: S),
baptisées S1 et S2, quadrangulaires
et massives, au contact du grand collecteur sud-oriental C3 qu'elles
flanquent à ses deux extrémités, début
(Fig. ) et extrémité (Fig. , ).
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Fig. - Pilier "x" au premier plan,
puis structure inédite "S1" et fin du collecteur C |
Fig.
-Structure inédite "S1", contre la fin du collecteur C3. |
Fig. - Nouvelle structure "S1",
détail
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Fig.
-Structure inédite "S2", au centre, contre le début du
collecteur C3. |
Fig. - Nouvelle structure "S2",
détail |
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Les canalisations
Elles
constituent
un ensemble remarquable (Plan Fig. 5, en bleu), unique en son genre
tant
il parait disproportionné, par leur nombre, leurs tailles, la
disposition
et les matériaux divers utilisés. Elles se
répartissent en canalisations principales, collecteurs ou
égouts, les plus évidents, désignés par C
(de «cloaca» = « égout »)et
canalisations accessoires ou affluents, D (de «ductus
» = «conduite»), peu visibles aujourd'hui car
dissimulées dans la pelouse à Brachypodes et autres
herbacées de la garrigue.
Canalisations principales
Il y en a quatre qui sont
autant d'exutoires à l'ouest (1), à l'est (2) et au sud
(1)(Plan 1).
C1, unique collecteur occidental et ancienne canalisation ε d' Ugolini
et Olive) est situé en position transversale dans la partie
ouest du site (Fig. 2, O) et parait se couder à angle droit au
centre de ce dernier où lui fait suite, par une succession de
dalles légèrement inclinées, à ras de sol,
formant un "passage" (Fig.) et en position axiale, le collecteur ou
grand égout méridional (voir infra C 4)). Bâti en
grand appareil, il n’a pas conservé de
couverture et est délabré dans toute sa partie orientale.
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Fig. - Collecteur ou égout
occidental,C1, vu de l'est. D2,D3,D4 : terminaison d'affluents
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Fig. - Passage dallé, vu du grand
égout, au sud. M, pièce à mosaïque - P, salle
à piliers
|
C2, le collecteur nord-oriental
(17 pour Bouet) s'étend transversalement entre les pièces
L8 et L9 (18), à l'est de la chambre de chauffe L 6 et au nord
de la
salle à piliers. Il est entouré par les murs P, K et J,
plus
ou moins démantelés et dont les blocs, parfois
énormes (dont un, fort beau, en calcaire coquillier), ont
basculé et tendent à le masquer. Son origine
reçoit la canalisation sinueuse drainant la petite piscine
« B ».; plan 2, E ?
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Fig.
- Egout C2, vue de l'ouest. Au fond, cloture et chemin d'accés
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Fig.
- Egout C2, vue de l'est, à travers la cloture. Au fond, L4
(pièce à mosaïque)
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C3, le collecteur sud-oriental
(Fig ) se situe à la limite méridionale de la salle
à piliers in extenso , comme lui inédite (Fig.1 :
flèches ; plan 1 : "C3" ; plan 2 : « E »). Bien que
nettement perceptible dans les vues aériennes de Google Earth
(Fig. 2, flèches) et celles obtenues depuis un drone (Fig. 3,
« E » et « B »), il ne figurait jusqu'ici dans
aucun plan ni aucune publication connue et
a été, en quelque sorte, révélé et
dégagé par A.Lopez dans ses prospections de surface.
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Fig. - Collecteur sud-oriental C3.
C4,
collecteur méridional - L10, salle à piliers - O,
Pech
de l' Oeuvre
|
Cette grande canalisation (Fig...), elle aussi transversale et, comme
C1, branchée à angle droit sur l'égout
méridional C4, est
construite en petit appareil sur ses faces latérales et
recouverte de grandes dalles sur une
partie de son étendue. Bien que nettement perceptible dans les
vues
aériennes de Google Earth (Fig., flèches) et celles
obtenues
depuis un drone (Fig. 4, E et B), elle n’apparaissait jusqu'ici dans
aucun
plan ni publication connue et a été, en quelque sorte,
dégagée
des roces qui l'encombraient et ainsi authentifiée par A. Lopez
dans ses prospections de
surface.
Fait singulier et encore inexplicable, le même collecteur C3 a une terminaison apparente très particulière
et
complexe (Fig. ...) avec deux blocs saillants, l'un encore en place,
comme
"suspendu" sur muret (Fig. ), le second ayant été
transporté
et basculé par les "fouilleurs" hors du site, à l'ouest
du
talus de déblais (Fig. ),
|
Fig.
- Extrémité orientale du collecteur C 3 ( 3 dalles de
couverture visibles) avec le bloc saillant qui a subsisté
et le mur qui le prolonge vers le sud (inédit :
A.Lopez)
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Fig.
- Deuxième bloc saillant vraisemblable retrouvé
hors du site, en contrebas
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C4, le collecteur
méridional, court plein sud, en situation médiane et
quasi-axiale, depuis le
centre approximatif de la zone archéologique où il est
rejoint
par C1, à l'ouest, ensuite par C3, à l'est (Plans 1 et
2).
Entre leurs jonctions, il se réduit d’abord à un long
alignement de dalles encastrées dans
le sol (passage dallé
ci-dessus) en zone d’écoulement un peu pentue et est ensuite
complété en égout par des parois latérales
et une couverture de blocs quadrangulaires massifs. La terminaison
apparente va buter contre le talus sud clôturé où
un exutoire est probablement enfoui de nos jours. Un mur non
signalé dans les plans "classiques" ( ) lui est
parallèle.
|
Fig. - Grand égout ou
collecteur méridional C4, vu du sud. Es, grand égout -
Lm, pièce à mosaïque - Ms, mur sud parallèle
- P, "passage dallé".
|
A ces quatre collecteurs principaux, on peut adjoindre, non pour
sa longueur mais son aspect original singulier, une cinquième
canalisation C5 (ex 14 de Bouet),déjà signalée
(Fig. ),plus difficile à retrouver que les
précédentes. construite aussi
avec des dalles de couverture épaisses mais bien plus courte et
se singularisant par sa forme doublement incurvée, un peu en S.
Sensée provenir de la piscine "B", elle est liée à
L6 et L7 au niveau de la chambre de chauffe, et aboutit à
l'origine
du collecteur nord-oriental C2.
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Fig. - Canalisation courbe C5,
en "S". L6, "chambre de
chauffe" -
L7, son "annexe" - M, pièce à mosaïque - P, mur dit
"P"
avec traces d'outils de carrier
|
Fig.
- Canalisation courbe C5, en "S". L6, "chambre de chauffe" - L7, son "annexe". Autre vue
|
Canalisations annexes
La plupart d'entre elles
aboutissent plus ou moins directement au collecteur occidental C1. Leur
complexité, encore accrue par l'utilisation de lettres grecques
pour
les dénommer (Giry, Ugolini et Olive) est manifeste dans les
plans.
Un premier caniveau, D1(ex
« 10 » de Bouet)(Plan1) débute à la grande
piscine dans son angle sud-est et y échancre le mur A (Fig…) en
s'y présentant comme un déversoir. Il traverse ensuite en
oblique la moitié occidentale de L3 et franchit le mur H pour
atteindre la piscine B. Selon Ugolini et Olive « sa fonction
devait être d'écréter le trop-plein de la piscine A
pour diriger cette eau vers la piscine B
». Elle aurait été édifiée avec un
radier
en tegulae après la construction de la pièce
elle-même.
Une deuxième
canalisation, D2 (ex « ζ » -519)(Plan est issue dans L5 de
la piscine B près de son angle sud-ouest. D'abord oblique, elle
se coude ensuite brusquement et se dirige plein sud vers C1 où
elle débouche près du grand mur J. (Fig.)
Un troisième caniveau, D
3 (ex « γ 59 », non nommé par Bouet),
d'origine imprécise, aurait couru parallèlement à
D 2, émettant sur sa gauche une quatrième canalisation, D
4, (ex « β 56 ») dans une « pièce »
imprécise (PIII-73 d’Ugolini et Olive), et rejoint ensuite C 1,
tout près de D1, immédiatement à l’ouest de cette
dernière (Plan 1). D4 aurait traversé en oblique la
« pièce PIII-73», conflué à sa limite
et celle de « PI-73» avec un cinquième caniveau
orienté Nord-Sud, D 5 (ex α 56 ou 24), et courut ensuite vers
l'ouest (25 de Bouet), à proximité de l'emplacement du
dolium. En fait, ces petits affluents,indiqués ici pour
mémoire, ne sont plus visibles aujourd'hui que sur les plans et
seuls, trois déversoirs peuvent être décelés
dans C 1 : l'un, à son origine occidentale qui parait "borgne"
et bétonnée, correspondant peut
être à D4 ; les deux autres, très
rapprochés, terminaisons
vraisemblables de D3 et D2, cette dernière mal conservée
(fig.
)
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Fig. -Origine de l'égout
occidental. Flèche : affluent D 4?
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Fig. - Terminaisons des canivaux D2
et
D3 dans l'égout occidental
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Murs
isolés
Deux
alignements de blocs massifs (Plan 2 :M), paraissant correspondre
à des murs
isolés, se situent en marge de la zone inexplorée et ont
une
orientation nord-sud. L'un semble prolonger celui de la salle à
piliers
"classique" à partir de la terminaison du grand collecteur
sud-oriental
et fait donc partie de la salle considérée dans sa
globalité. L'autre est parallèle au grand collecteur
méridional ( fig....). L'un de ses cinq blocs présente
une excavation cruciforme......
Dépotoirs
Un
dépotoir est, en archéologie, une accumulation de
déchets ou détritus domestiques situé près
d’une résidence ou dans un
ancien lieu d’habitation, réutilisant souvent un silo, une fosse
de stockage ou même un bassin. Sur certains sites, tels que la
villa
gallo-romaine de Vivios, ce sont les dépotoirs identifiés
par Giry, dont la grande piscine froide, qui ont fourni l’essentiel du
mobilier
recueilli, y compris des conchyliorestes (vestiges de coquillages)
(Fig.).
Si l'on excepte quelques zones terro-cendreuses pouvant orienter leur
repérage,
ils sont aujourd'hui devenus méconnaissables à la suite
des
fouilles intempestives du passé.
Le plus important d'entre eux, mis
au jour dès le début des fouilles, comblait la grande
piscine A, dite froide, « il a livré
énormément de mobilier dont le plus récent est de
la fin de l'Antiquité » (Ugolini & Olive, 2013). Ce
mobilier comportait, entre autres belles pièces, de
nombreuses lampes à huile qui, recueillies dans le Musée
Giry (Nissan) auraient été transférées
ensuite à celui d' Ensérune, certaines se "perdant" (?)
d'ailleurs en cours de route
Un deuxième
dépotoir,
lui sur sol naturel et d'environ 20 m2, se situait au centre-ouest,
près des vestiges d'un dolium, de l'origine du grand collecteur
occidental et de la confluence des canalisations annexes, soit au
niveau de trois pièces dites PI, PII et PIII-73,
quasi-démantelées, « Il contenait de nombreux
restes de coquillages (indéterminés) et un très
riche mobilier du Haut Empire » (Ugolini & Olive).
Un troisième dépotoir
important, à l'est cette fois, s'étendait dans l'angle
nord-ouest de la grande salle à piliers, sur l'emplacement des
deux pièces PIX-70 et PV-69. Il s'insinuait sous les murs
« T » et « L », qui lui seraient donc
postérieurs, et se retrouve dans la pièce L9, au contact
du grand collecteur nord-oriental C2. Formé d'argile et de
dépôts cendreux avec des dalles incluses, il contenait
encore de très nombreux conchyliorestes (A.Lopez, 2019) :
essentiellement des Peignes (Flexopecten
glaber)(Fig. ), des
Huîtres creuses (Ostrea edulis)
en quantité moindre ,
quelques Moules (Mytilus
galloprovincialis), de rares Coques
(Cerastodesma edule) et
même
le gastéropode Cerithium
vulgatum tous non signalés par
les
prédécesseurs et constituant la « tétrade
»
locale de Mollusques (Lopez,2020)
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Fig.
- Pectens glabres : valves in situ,
mises à jour dans le dépotoir des
deux pièces PIX-70 et PV-69(à
gauche)
récoltées puis nettoyées (à droite)
|
Fig. - Huitres plates : valves
récoltées dans les dépotoirs puis
nettoyées. Vues externes, à gauche, et internes, à
droite
|
J. Giry signale deux autres
dépotoirs à mobilier abondant : l'un dans le sol de la
pièce
voisine L8, située au delà du grand collecteur et le
rattache
à la fin de l'Antiquité, l'autre dans deux pièces
également proches, de part et d'autre de la canalisation courbe,
soit L7 et « PIII-69 ou 15 », contre la chambre de chauffe.
Enfin, pour A. Lopez, un
sixième, riche en coquillages, siègerait extra-muros,
dans les déblais à la terminaison du grand collecteur
oriental C3.
Fonctions
de la Villa
Pour reprendre une expression vague de A. Bouet, il y aurait eu "des
activités de transformation" encore à élucider.
Selon une hypothèse de Monique
Clavel-Lévêque, le site aurait pu par être un centre
de gestion des carrières voisines, leur ensemble
s’intégrant dans deux centuries cadastrales.
De plus à la suite d'une visite
récente de Stéphane Mauné, spécialiste des
granaria, la (ou les) salle(s) à piliers, dont il a
confirmé l’étendue, pouvaient fort bien correspondre
à des lieux de stockage de grains et (ou) des hangars à
bois pour alimenter la chambre de chauffe dont voici une restitution en
3D réalisée par Georges Tirologos.
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Fig. - Proposition 3 D de restitution
du granarium : grenier-tour à deux étages (G.Tirologos)
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Réalisation
: Parc culturel du Biterrois 2021 (Pdte :
Pr.Clavel-Lévêque). Extrait de "La Fabrique de la Villa de
vivios (Lespignan, Hérault)"
par Monique Clavel- Lévêque & André
Lopez-Moncet in "La Double vie du Patrimoine", Effigi ed., p.85.
|
Enfin, d'après les
observations
récentes d’André Lopez lors d' inventaires naturalistes
sur les garrigues collinéennes de Vendres-Lespignan, certaines
de ces activités pouvaient être orientées vers la
préparation de coquillages, notamment de l' Huître plate
européenne (Ostrea edulis
: Ostreidae) (Fig.10) et surtout, du
Pecten glabre (Flexopecten glaber
(L.) : Pectinidae)(Fig.11).De loin le
plus fréquent, abondant dans trois dépotoirs surtout
celui de la salle à piliers (angle nord-ouest), ce Mollusque
bivalve a été retrouvé à l'emplacement
d'autres villas gallo-romaines situées sur la commune de Vendres
(garrigues et terrasse alluviale de l' Orb) et, plus au nord,jusque
dans le Saint-Chinianais (col.Marcou) où il fit l'objet d'un
transport commercial pour sa consommation. Il devait abonder dans la
partie orientale du fameux Lacus
rubresus narbonnais s'étendant
au bas du site de Vivios, correspondant au Palus Hélicé
d’Avienus (Ora maritima),
jalonné par un autre marqueur
biologique, Ephedra distachya
(Lopez,2019) et devenue l'actuel
étang de Vendres-Lespignan. Recherchant les fonds sableux et
détritiques vaseux, ce "Pétoncle" est en effet connu
comme pouvant pénétrer dans les lagunes
côtières, loin à l'intérieur des terres. Il
devait être récolté à la main ou avec une
sorte de drague. Ses coquilles épaves sont d'ailleurs toujours
présentes en abondance dans les vases de l'étang de
Vendres retirées de canaux par curage, avec celles de l'
Huître plate, des Coques et du Cérithe
Datations
présumées
L'occupation
et les activités du site auraient débuté dans la
deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C. et se
seraient ensuite poursuivies sans discontinuer jusqu'aux IVe – Ve
siècles, voire VIe jusqu'à la fin de
l'Antiquité. En
témoignent les innombrables éléments du mobilier
et surtout les pièces de monnaie.
Pièces de monnaie
Nombreuses et
variées, pour
la plupart en bronze, celles qui ont été recueillies par
Giry et entreposées au "musée de Nissan ?" sont
citées en vrac avec le mobilier, dans la "Carte
archéologique" sus-mentionnée et se rattachent aux
règnes d' Auguste, Claude, Nerva, Domitien, Trajan, Hadrien,
Marc-Aurèle, Commode, Aurélien, Constance,
Tétricus, Maximien Hercule, Constantin, Galère,
Gallien…D'autres, les plus
remarquables, certaines représentées ici , font partie de
la
collection personnelle qu'a réunie Christian Rech, un chercheur
lespignanais. Aucune
d'elles ne figure dans la
"Carte archéologique de la Gaule (Biterrois)"(Ugolini &
Olive).
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AS
de NIMES |
Sesterces
de TRAJAN ( 98 - 117 APJC) et de Marc-Aurèle
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Monnaie
de Constance II
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BRONZE MASSE : 12,40 gr. MODULE 26
mm COIN : 4 EPAISSEUR DU FLAN Irrégulière
Excellent état de conservation
- pièce du 3 ème type
AVERS : Bustes adossés et têtes couronnées
d'AGRIPPA et d'AUGUSTE , avec lettres IMP au dessus.
DIVIF en partie apparentes et PP de part et d'autre
REVERS : Crocodile attaché à une Palme
accostée d'une couronne , l'inscription COL NEM pour COLONIA
NEMAUSUS est bien visible.
Type frappé de 10
à 14/15 APJC
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Sesterce
de TRAJAN
ORICHALQUE - MASSE 22,62 gr. MODULE : 32 mm COIN : non
déterminable.
AVERS : Tête laurée de l'empereur TRAJAN. Titulature
en partie effacée, certainement IMP - CAES - NERVAE
TRAIANO - AVG - GER - DAC ( P.M. T.R.P. ...)
Sesterce de MARC-AURELE (
161-180 APJC)
ORICHALQUE MASSE : 20,03 gr. MODULE 28 mm COIN 6
REVERS : trophée avec un empilement d'armes et la
mention effacée ( IMP VIII COS III PP SC ) mais apparente
à l'exergue avec DE GERMANIS. frappée en 176
pour commémorer les victoires en GERMANIE
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CARRIERES
L'origine
des matériaux utilisés pour la construction de la villa,
où des marques de carriers sont connues (Ugolini & Olive,
p.248), fait aujourd'hui l'objet de nouvelles recherches qui touchent
aux rapports que la villa de Vivios a pu entretenir avec l’industrie de
la pierre et les conditions d’exploitation de chantiers littoraux.
Quatre gisements de
calcaires
miocènes que cernent des limons jaunes à galets en sont
les candidats les
plus plausibles conformément aux données réunies
au
tournant des années1980/90, confirmant que plusieurs blocs
provenaient
de carrières proches, celle de La Cambrasse
précisément (Pomarèdes & Ginouvès).
1 - Carrière de Vivios
La carrière la plus proche de
Vivios est une petite zone d’extraction que M.
Clavel-Lévêque (2018) a identifiée, en tant que
telle, à proximité immédiate du site
archéologique dont ne la sépare
qu’un grand fossé recevant le collecteur nord-oriental en amont.
Elle est ménagée dans l’épaisseur du chemin qui
descend
côté est, vers l’étang de la Matte,
parallèlement
au «ravin» cadastral (Fig.12). De faible étendue,
assez
uniforme et sans redents, son front de taille, long d’environ …m et
haut
en moyenne de …cm, met à jour du calcaire lacustre de Nissan,
tel
qu’il affleure au sol dans le site même, et se retrouve,
au-delà
du talweg, dans tout le Puech de l’œuvre.
|
Fig.-
Front de taille de la petite carrière de Vivios entre le site,
à droite, et le chemin d'accés descendant vers
l'étang de la Matte.
A l'horizon (flèche),
zone de la Cambrasse, des Escaliers et, au delà, de
l'étang de Vendres.
|
2 - Ensemble des carrières romaines de la
Cambrasse à Gouldeau
Le
site correspond à un front de carrières
romaines, exploitées aux Ier-IInd siècles, qui
s’étend au sud de
Lespignan et de la villa de Vivios, sur quelque
1.500 m d’Est
en Ouest. Il est situé sur l’ancien rivage
laguno-maritime du Palus
Helicé d' Avienus (Clavel Lévêque,
Lopez, soit en bordure de
l’étang de Lespignan, dit de La Matte, aujourd’hui largement
colmaté et de l'étang
de Vendres voisin,
encore en eau, le tout à proximité du cours de
l’Aude.
L’exploitation
des carrières du Sud Lespignanais a commencé tôt,
à partir du changement d’ère,
et s’est pleinement développée aux
Ier-IInd siècles, lorsque les besoins
nouveaux en matériaux, la dynamique des constructions, urbaines
et rurales
– notamment les fermes des colons biterrois –, ont
stimulé
l’extraction dans les bancs de calcaire.
Trois
secteurs y sont connus de longue date :
« les Escaliers/la Cambrasse », la
« source de Valère » et
Gouldeau. Une expertise diligentée par la DRAC y
a été
effectuée par
J.-C. Bessac (1989)
et
a
bénéficié d’une révision
archéologique de
Pomarèdes et
Ginouvès
(1991),
permettant notamment d’assurer la chronologie et de
préciser
certaines
modalités de l’occupation.
L’ensemble de la zone,
insérée dans un paysage
de basses collines littorales inclinées vers les étangs,
est
encore marqué par les
aménagements dus à la cadastration romaine
impériale de la cité de Béziers, qui
assure une forte cohérence à l’implantation des
structures naturelles et des
éléments anthropiques.
Secteur "
Les Escaliers/« les Escaliers/la Cambrasse »
Il
se développe sur la limite orientale de cet ensemble, au sud de
la colline du
Puech de l’Œuvre (60 m environ)
Encore
appelée «Cambrasso» ou
"Cambresse" ("grande chambre»), elle est, cette fois,
éloignée
de Vivios d’environ 700 m au sud-est (et non à l’ouest), tout
près, mais en retrait, de la petite route conduisant au
« pont des Pâtres » (Fig.13), à
17
mètres au-dessus du niveau
de la mer, sur le roc anciennement dit de Barral, au
lieu-dit « Les Escaliers » (17 m). Ce
toponyme garde dans
la
mémoire collective les travaux d'extraction qui ont
entamé les basses terrasses
échelonnées au-dessus de l’étang de Vendres,
dès
la période romaine (expertise deBessac le 18 octobre 1989, in
H. Pomarèdes, O. Ginouvès, Id., p. 13 ).
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Fig.
- Cambrasse, vue d'ensemble du front de taille orientée vers le
sud
Au fond, étang de Vendres
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Fig.
- Cambrasse, vue d'ensemble orientée vers le sud-est
Au fond, étang et plateau de Vendres
|
Fig. - Cambrasse, vue d'ensemble
orientée vers l'est
Au fond, village de Vendres et
étang
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Conformée en
"défilé" irrégulier (Fig. ), la Cambrasse
présente au
nord-ouest, un abrupt de
2,5 m, à conglomérat se composant
de galets, souvent de grande taille, retrouvés dans le sol de la
garrigue sus-jacente et par un ciment gréseux friable (Fig.).
Son exploitation (Ugolini & Olive) dans les sites parait improbable.
Au sud-est, s’étale un
magnifique front de taille vertical,imposant (fig.), haut en moyenne de
3-4 m et
que scande la succession de trois décrochements
majeurs. Deux roches bien
différentes s’y superposent (Fig.14) et se rattacheraient,
d’après la carte
géologique (BRGM)
aux calcaires dits de Brégines : une assise
inférieure,
coquillière à grain moyen, compacte, paraissant de loin
presque
homogène, et une assise supérieure littéralement
«
truffée » de coquilles de Bivalves (Ostreidae, Pectens…),
souvent volumineuses, hétérogènes, (Fig.14)
formant
une lumachelle remarquable (fig.).
En outre, l'assise inférieure
conserve intactes les
traces que le travail des carriers antiques a laissées
sur ce front (fig.4)
: d'innombrables sillons parallèles, plus ou
moins disposés en "chevrons" (Fig.15), correspondant
à l’impact
de leurs outils, notamment des coins et surtout, le fameux pic
d’extraction ou escoude à
deux dents(Fig. )
|
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Fig.
- Front de taille en vue d'ensemble oblique
|
Fig.
- Front de taille à son extrémité occidentale
|
Fig.
- Fig. - Front de taille à son extrémité
occidentale |
Cc : calcaire coquillier - Flèches
rouges : traces d'outils de carriers. Les sous-arbrisseaux
poussant dans le calcaire en limite des deux assises sont des
Phagnales "repoussants" (Phagnalon
sordidum)
|
Les
techniques de travail, trop rarement documentées, sont
également illustrées ici
par le type de taille « spécifiquement
hellénistique » selon
Jean-Claude Bessac, que révèlent certains blocs
abandonnés en cours de transport (Fig. ). C’est de ce secteur
que vient une partie des matériaux employés dans la
maçonnerie de la villa où
l’on a également retrouvé des signatures, illisibles, de
carriers (fig.6)
Le
secteur « Source de Valère » :
Pouvant être appelée
aussi "Gouldeau C1", elle se situe à une quarantaine de
mètres
de la source aménagée homonyme, très près
du
rivage ancien, en contrebas d'un bosquet de pins d' Alep
isolé.Elle
présente 2 terrasses localisant 2 fronts de taille (1,5/2m de
haut)
où on observe les mêmes caractéristiques
qu’à
La Cambrasse, tant pour la qualité des matériaux que pour
les modes de travail. Des traces d'outils de carrier y sont visibles.En
outre, on peut préciser la chronologie de ce secteur, actif dans
la durée. L’un des fronts de taille recoupant un petit
bâtiment
du haut Empire, l’exploitation s’est donc prolongée au moins
jusqu’au
IIIe s., peut être jusqu’à la période
tardo-antique,
voire alto-médiévale.
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Fig. - Accés à partir du
nord-est : partie orientale
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Fig. - Vue d'ensemble sud-nord de la
carrière et de la pinède.
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Fig. - Partie orientale des fronts de taille
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Fig. - Fronts de taille partie orientale,
détails : traces d'outils de carriers
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Fig. - Fronts de taille partie orientale
: autres traces d'outils de carriers |
Fig. - Fronts de taille : centre et partie
occidentale |
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Fig. - Fronts de taille au centre
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Fig. - Fronts de taille partie occidentale
: autres traces d'outils de carriers |
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Des blocs qui ont
été
détachés de ces fronts
de taille et ensuite vraisemblablement abandonnés
lors de leur transport sont visibles en
sous-bois
de la pinède proche.
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Bloc abandonné montrant des traces
d'outils de carrier sur sa petite face
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Autre bloc abandonné montrant des
traces d'outils de carrier sur une grande face |
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Carrières de Gouldeau
Au lieu dit «
Gouldeau », à l’ouest de Valère tout proche, et au
sud-est de l’autoroute A9 dont il domine l’imposant remblai, se situe
l’ensemble des carrières homonymes. Une basse colline s’y
incline en pente douce vers un chemin bordant l’étang de la
Matte (Lespignan). Précédé par des sables marins
du Miocène, son calcaire (Aquitanien-carriersien),
rattaché à celui dit de Brégines sur la carte
géologique (BRGM : Béziers), affleure largement dans une
garrigue dégradée et réduite à des pelouses
de Brachypodes.
Fronts de taille
Ses zones d’exploitation y sont
très nombreuses, dispersées sur une vaste étendue
de la colline et montrent des fronts de taille de longueur variable
mais de profondeur
généralement réduite. Exposant des bancs calcaires
homogènes et sans gros coquillages, rappelant donc la couche
inférieure
de la Cambrasse et celle de Valère, ils présentent une
grande
diversité d’aspect : en marches d’escalier, terrasses
superposées…
De nombreuses marques d’outils de carriers peuvent y être
reconnues.
Ornières
Elles sont visibles dans les zones
d'extraction et surtout dans un chemin pentu allant rejoindre le bord
d'étang. Un embarcadère aurait pu être
aménagé en ce lieu.
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Fig.
- Gouldeau, ornières étroites sur le chemin
d'accés |
Fig.
Gouldeau, grandes ornières dans la garrigue
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Fig.
- Gouldeau, autres ornières sur le chemin d'accés |
Puits
Deux puits, non mentionnés dans
la « Carte archéologique » (Ugolini et Olive), sont
enfin présents à Gouldeau. L’un se situe au nord,
près de l’A9. Déjà connu à Lespignan et
d’origine imprécise, il a fait l’objet d’une
réutilisation moderne car la présence d'une grille ferme
son ouverture supérieure en laissant toutefois émerger un
figuier qui s’y est enraciné. L’autre, repéré par
A. Lopez (2018) et présumé de même nature, est plus
curieux et d’une possible origine antique. Situé au sud-est, il
présente l’aspect extérieur d’un «igloo» avec
son contour grossièrement hémisphérique et est,
lui aussi, sommé d’un figuier(Fig.16). Le sommet, masquée
par cet arbre, n’est pas accessible. Une large ouverture béante
orientée vers le sud-ouest, se présente comme une
entrée que surmonte un linteau. Bien qu'oblitérée
largement par le figuier, elle permet d'apercevoir l'intérieur,
à aspect de "cabane". Deux orifices latéraux bas
situés permettent de discerner également
l’intérieur à contrejour. Les blocs à l’aplomb de
l’un d’eux ont été creusés en gouttière
verticale (90 cm/10 cm) énigmatique ayant pu
permettre le passage d’une corde (?) (Fig.17). Par ces deux trous et
par
l'"entrée" (fig. )on y aperçoit une dalle,
présumée
jusqu'ici de couverture, en fait plaquée contre la paroi,
creusée
d'une "fenêtre" géométrique carrée et
montrant
tout autour des traces d'outils de carrier.
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Fig. - La.cabane envahie par un
figuier.
Extérieur vu du sud-est
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Fig.
Extérieur vu de l'ouest. La "gouttière" est visible un
peu à droite du centre
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Fig.
- Entrée, encombrée par des ronces et le figuier.
L,
linteau
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Fig.
- La "cabane-puits" de
Gouldeau. Vues extérieures
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Fig. - La gouttière et l'orifice
qu'elle surmonte, détail
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Fig.
- Vue de l'intérieur par une brèche, face à
l'entrée. E, entrée - F, figuier - L, linteau. La plaque
fenêtrée est perceptible sur la gauche
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Plaque
fenêtrée
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Fig.
- La "cabane-puits" de
Gouldeau. Vues intérieures |
Batiments annexes
"Vivios-Valère"
Sur la zone de Gouldeau,
une aire de dispersion de céramiques, bien identifiées,
où amphores et vaisselle sont nombreuses, permet de localiser
des bâtiments proches – habitat, fixe ou temporaire ? – que le
réseau des chemins parait relier directement à Vivios
.L’intensité de l’exploitation, qui a dû employer un
nombre important de travailleurs, se lit notamment dans les quelques
structures de bâtiment, habitat et/ou édifice de travail,
mis au jour dans deux des aires d’extraction, avec un matériel
archéologique significatif.
Sur la zone de la source Valère
entre les premiers fronts de taille orientaux de la carrière
homonyme et lors d’un parcours progressif en direction de Vivios
à travers les collines et leurs pelouses de garrigue «
écorchée », on peut encore observer, d'ouest en
est, une série de quatre concentrations de blocs initialement
accompagnés de mobilier. Selon Pomarèdes et Ginouvez
(1991) puis Giry (1994), il s’agirait des traces de 4 espaces
construits, tous en pierres sèches, couverts de tuiles
(tegulae). En gros contemporains, ils auraient fonctionné durant
le haut Empire (Ier et IInd siècles) donc pendant au moins 2
siècles et étaient vraisemblablement liés à
l’exploitation des carrières.
« Vivios-Valère 2 »
était un bâtiment dressé sur monticule, à
pièce unique de 70m2 (14x5 m), formé de gros blocs
aujourd’hui en désordre, et vraisemblablement destiné au
travail (très nombreuses
amphores, faible quantité de vaisselle de table et de cuisine).
Il aurait été utilisé
« Vivios-Valère
3 », deuxième bâtiment de plus grandes dimensions,
mesurait environ 125 m2 (14 x 9 m) et était établi sur un
socle calcaro-gréseux. Une partie des blocs de ses murs conserve
encore son alignement côtés nord, en deux parties, et
ouest. Le mobilier observé là se composait de tegulae,
dolia et sigillées claires B anciennes. Il
s’agirait donc encore d’une permanente ».
Vient enfin un ensemble bâti
plus bas en aval des 2 constructions précédentes et
opérationnel en même temps. Il devait être beaucoup
plus imposant (environ 20x15m soit 300m2), ceinturé par un mur
ou un fossé-drain, et flanqué au sud-ouest d’une possible
construction annexe, d’environ 112m2(14x8m). Les amphores dominaient
nettement parmi le lot des céramiques.
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Fig. - Cl, massif de la Clape,
en arrière de l'étang de la Matte (E)
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Vestiges
de constructions annexes situées près de la Source
Valère et sa carrière
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Datation
Elle est controversée. Pour
Bessac (1990), il s’agirait de vestiges modernes aussi bien en ce qui
concerne
l’habitat que les traces d’extraction, l’outil invoqué
étant
une « escoude à tranchant étroit »,
modèle
récent. Par ailleurs, encore pour le même auteur et
surtout
d’après Pomarèdes et Ginouvez (1991), « il y aurait
tout
de même des indices d’une occupation et peut être d’une
activité
d’extraction antique basée sur les deux premiers siècles
de
notre ère » (in Ugolini et Olive).
Pour être simples et
mesurées, l’ampleur et l’implantation de ces infrastructures ne
signalent pas moins l’importance économique de ce secteur
d’activités. Le domaine de Vivios est idéalement
placé pour en assurer la gestion
et mettre en oeuvre la cohérence d’une logistique servie par des
bâtiments d’exploitation et/ou de service, situés au plus
près
à la fois des sites d’extraction et du rivage. On peut en effet
localiser, non aux Rompudes comme le pensait Giry, mais plutôt au
bas de la Cambrasse et/ou du chemin de Valère 35 des points
d’expédition de ces matériaux lourds, selon une
articulation bien connue pour ces carrières au bord de l’eau.
Alimentation en eau
Elle reste un
problème complexe pour le site de Vivios où l’eau, on l’a
vu, coule à flot
La source Valère
La seule ancienne source connue de
nos jours dans les environs est celle de Valère,
éventuellement utilisée par la villa et les diverses
installations du domaine. Situé dans un petit "cirque" rocheux
qu'occupent des Sureaux, Figuiers et Oliviers, ce point d'eau semble
aujourd'hui définitivement tari bien qu'une certaine
humidité traduite par la végétation, s'y manifeste
encore. Giry (1998 et in Ugolini & Olive, 2013, p.253) a
signalé qu'elle "a été aménagée
à l'époque romaine" et que l'"on conserve plusieurs
bassins bétonnés liés à un aqueduc",
structures à priori non identifiables aujourd'hui. Seuls, "des
blocs d'architecture", dont un en équilibre à
l'aplomb du site (Fig.) et montrant des traces d'outil de carrier
peuvent
être encore observés. Une étrange
particularité
est la présence d' Acanthes, plus d'installation moderne que
reliques
improbables de l'Antiquité romaine qui en fit un usage
ornemental
(Pline l' Ancien).
Outre le Ravin, dont le site semble
bien proche, l’approvisionnement des habitants pourrait aussi avoir
été assuré par un ou des aqueducs, signalés
par l’abbé
Durand et indiqués par les éléments
réemployés par l’étrange Trône, au nord de
Vivios.
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fig.
- Valère vu du sud
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Fig.
- Valère vu de l' ouest
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Fig.
- Acanthes dans les ruines de Valère
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Fig.
- Les mêmes : détails
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Le « Trône »
Un curieux « monument »
(Fig….) dont la signification exacte n'est pas encore
élucidée est visible au niveau de la première des
deux bifurcations conduisant au site. Située en bord de route,
au flanc du talus gauche qu’elle contribue à renforcer, elle
présente l'étrange aspect d'un "siège"
désigné, faute de mieux, sous le nom de "trône" .
Il est édifié en blocs de calcaire coquillier, renfermant
des fossiles de Bivalves, de Chlamys tournali (Pectinidae) et
pour la plupart creusés d'une gouttière,
particulièrement visible sur les deux "accoudoirs", signant bien
leur réemploi et,
sans conteste, parties d’un aqueduc dont le tracé ne devait
guère être très éloigné. Ces blocs
presque "cyclopéens", se situant à quelqus 200m de la
villa de Vivios, site gallo-romain le plus proche actuellement connu,
il n’est pas exclu de voir dans le «trône» l’indice
qu’a pu exister un mode d’approvisionnement en eau de la villa
depuis les pentes orientales du Puech de l’œuvre, où, cependant,
aucune source n’est actuellement connue. Le "trône" aurait
été aménagé après
récupération à
une époque et dans un but inconnus, solidement "ancré"
dans
le talus et y résistant aux intempéries. Il ne semble pas
que Durand, Giry et autres en aient fait la moindre mention.
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Fig. - "Trône", vue oblique gauche
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Fig. - "Trône" vu presque de face
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Fig. - "Trône", vue latérale
droite. Détails : le calcaire coquillier et la
gouttière d'aqueduc (G) dans l'"accoudoir" gauche.
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Comparaisons
Villa
de Fount-de-Rome (Fleury)
La Villa de Vivios est
très différente de celle dite "Fount de Rome",
située de l'autre côté de l'Aude, au pied du massif
de la Clape et sur la commune de Fleury. A l'abandon et envahi par des
plantes de Garrigue, ce site ne présente pas l'extraordinaire
réseau de canalisations qui
est la principale caractéristique de Vivios.En revanche, les
murs
sont bien conservés dans leur ensemble et offrent une
particularité remarquable non signalée par les fouilleurs
des années 60
(?). Le granulat des mortiers liant ou recouvrant leurs blocs de
construction
est littéralement "truffé" de conchyliorestes, coquilles
fragmentées ou plus souvent entières de Coques (Cardium)
et de Palourdes (Tapes), qu'ils aient été recueillis sur
les plages avec le sable de mortier ou d'origine alimentaire.
Contrairement à Vivios, Pectens et Huitres semblent absents,
à moins qu'ils ne se trouvent dans des dépotoirs, non
signalés jusqu'ici. Le contexte malacologique parait donc
très différent, plus orienté vers la mer que vers
la lagune du Palus Helicé (
Lopez, 2020a,b).
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Fig. - Fount de Rome, mur : coquillages
entiers inclus dans le mortier
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Fig. - Autres coquillages entiers
incorporés dans le mortier.
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Villa de la
Vernède (Nissan-lez-Ensérune)
Par ailleurs, la pauvre mosaïque
de Vivios ne peut rivaliser avec celle de la Vernède, autre
villa romaine située dans le domaine du même nom, aux
confins de l'Hérault, sur Nissan-lez-Ensérune,
aujourd'hui très endommagée elle aussi. Ses motifs
géométriques sont présentés dans la carte
archéologique de la Gaule (34/5) où la description
d'ensemble est toutefois incomplète. Ugolini et Olive (2013,
p.381) n'y citent en effet qu'un Amour poursuivant un animal (en fait
un chien
bien reconnaissable et tenu en laisse!) et font abstraction des autres
figures d'un dessin soigné: vigne avec de beaux raisins,
acanthes, biche de Cervidé (Clavel-Lévêque &
Lopez).
Présentation
commentée in situ
Dans le cadre de l’Itinéraire de Découverte
d’Archéo-histoire et Nature (IDAN),annoncé plus haut et
couvrant aussi le secteur
de Vendres, a été prévu un ensemble de panneaux
descriptifs, deux d'entre eux, ébauchés ci-dessous ,
devant, dans le futur,commenter le site dans la mesure où il
aura été rendu "présentable".
BIBLIOGRAPHIE
Robert
Bedon, 1984 - Les
Carrières
et les carriers de la Gaule romaine,
Paris, Picard, 1984
Bessac,J.C.1989 -
Rapport
d’expertise des carrières de Lespignan (1989), SRA
Languedoc-Languedoc-Roussillon, 1990.
Bouet, A. 2003 -
Les thermes
privés
et publics en Gaule Narbonnaise, 2 vol., EFR, Rome,
Vol.II, Catalogue,
2003, p. 141-142.
Clavel-Lévêque,
M.et A. Lopez, 2016 - À propos des mosaïques
romaines du
château de la Vernède (Nissan : ouest de l'Hérault)
et leurs représentations figurées. Bull.
Soc.Et.Sci.nat
Béziers, N.S., T.XXVIII-69e volume, années 2015-2016, ,
p. 34-49.
Clavel-Lévêque,
M.et A. Lopez - Moncet, 2021 - La
Fabrique de la villa Vivios
(Lespignan, Hérault) in
"La double Vie du Patrimoine". La
culture dans la dialectique du visible et de l'invisiblee. Ed.scient.
Laure Lévêque & al. Humana Scientia, La Recherche en
actes, Effigi, p. 69-101.
Clavel-Lévêque,
M.et A. Lopez - Moncet, 2021 amendata.com ›
les-carrieres-romaines-de-la-cambrasse-a-gouldeau
Durand, Th., abbé,1895 -
Lespignan.
Étude historique et archéologique Imprimerie
générale J.Sapte, Béziers, 1895, 74 pp.
Ferdière, A.,2015 -
“Essai de typologie des
greniers ruraux de Gaule du Nord
», RACF,
54, 2015, https//journals.openedition.org/racf/2294 Stephan Martin
(ed.), Rural granaries in Northern Gaul (Sixth Century BCE-Fourth
Century CE), Boston-Leyden,
Brill, 2019.
Fouillet,N. et G. Morillon
avec
la collaboration de M. Poux, 2017 - « Les greniers
maçonnés ruraux antiques à plancher
surélevé dans les provinces des Gaules et des Germanies
», in F. Trément, "Produire Transformer et stocker dans
les campagnes des Gaules romaines. Problèmes
d’interprétation fonctionnelle et économique des
bâtiments d’exploitation et des structures de production
agro-pastorale, Bordeaux, Aquitania, 2017,
p. 389-406
Lopez, A.,2019 - L'Uvette ou
Raisin de Mer (Ephedra distachya : Ephedracées), un marqueur
biologique témoin d'anciens rivages dans le
Sud-biterrois.
Bulletin de la Société
archéologique, scientifique
et littéraire de Béziers, 2019, p.11-31.
Lopez,A., 2020a - Le Pecten
glabre et autres coquillages
marins très appréciés
dans le Biterrois durant l'antiquité. Leur origine probable.
Bull. de la
Société archéologique, scientifique et
littéraire de Béziers, p.45-71.
Lopez, A.,2020b - Fount de Rome
: description et photos originales :
Sur Internet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fount_de_Rome
Pomarèdes, H et O.
Ginouves, 1991 - Etude
d’impact archéologique et sondages.
Lespignan : Vivios/ Les Rompudes/ Les Sèches, 1991, p.
19.
D.
Ugolini et C. Olive, 2013 - Carte
archéologique de la Gaule, Le
Biterrois, 34/5, Lespignan, 2013,
p. 243- 253 et
Nissan-lez-Ensérune, p. 381-382.
A réaménager et compléter