PLANTES   DE  GARRIGUE  PROPRES A   LA

  CLAPE

HERBACEES - SOUS ARBRISSEAUXARBUSTES

 

Par André Lopez (Patrimoine et Nature, Vendres – Les Amis de Lespignan)


 

La « montagne » de la Clape, proche voisine de Vendres et Lespignan (Sud de la Domitienne) dont elle n’est séparée que par les deux étangs (E.de Vendres, E. de la Matte) et l’ Aude (fleuve côtier) est un massif de calcaire secondaire (Crétacé inférieur), à net relief karstique, étendu sur 15000 hectares et culminant au Pech Redon (214 m).
Site naturel classé du Languedoc-Roussillon depuis 1973, elle abrite une flore méditerranéenne très variée, associant des plantes de garrigue appartenant aux mêmes espèces que celles de Vendres-Lespignan, mais aussi des taxons retrouvés par ailleurs dans certaines îles du Bassin narbonnais, les Corbières et  même les Causses majeurs (Lozère, Aveyron). La plus remarquable est un « chardon » strictement endémique, la Centaurée en corymbe, saxicole et ne se rencontrant que sur certaines surfaces rocheuses.
Le rattachement de la Clape aux collines de Vendres, Lespignan , Nissan et leurs garrigues est justifié par la proximité géographique sur le pourtour oriental de la Basse Plaine ou Vallée de l’ Aude, ancien Lacus ou Palus Helicé du Romain Festus Avienus (IVeme siècle)(Clavel-Levêque et Lopez) et par le contexte géologique.

 

Centaurea corymbosa
Campanula speciosa

Erodium foetidum

Linum campanulatum

Convolvulus lanuginosus

Dianthus subacaulis
Polygala rupestris

Ferula communis

Laserpitium gallicum

Lavatera maritima

Cneorum tricoccum

Juniperus phoenicea

Myrtus communis

Barlia robertiana

Ophrys bombyliflora

Ophrys speculum

 


m)

Magnoliophyta > Magnoliopsida > Asterales >  Asteraceae > Centaurea corymbosa Pourr.


« Centaurée de la Clape » - « Centaurée en corymbe »

 

 

La Centaurée en corymbe (H = 10-40 cm) est une plante herbacée saxicole très rare, endémique de la Clape, trapue, rameuse, à port conique, montrant des feuilles très divisées et des capitules d'Astéracée à fleurs purpurines, réunis en un corymbe irrégulier et très ouvert. Tige dressée, courte, trapue, très ramifiée, raide, ferme, rude au toucher, un peu pubescente. Rameaux nombreux, épais, souvent étalés, de longueur décroissante à partir du bas où ils reposent sur la roche, formant par leur ensemble une sorte de cône trapu et compact qui semble "empâter" la plante. Feuilles alternes, nombreuses, rapprochées, d'un vert gai et pubescentes, très divisées, les caulinaires pennatipartites ou pennatifides avec des segments étroits, linéaires ou lancéolés, les supérieures très longues, entourant ou dépassant les capitules. Inflorescence en un ensemble corymbiforme irrégulier, feuillé, très ouvert et étalé, formé de capitules solitaires à l'extrémité des rameaux. Chacun de ces capitules est assez grand (D =1,5 cm), ovoïde, arrondi à la base, souvent dépassé par les feuilles sous-jacentes, dites florales: involucre à bractées imbriquées, nervées, striées, pourvues d'un appendice décurrent brun noirâtre triangulaire qui les prolonge et de cils bruns, flexueux; fleurons purpurins, les extérieurs grands, rayonnants, stériles, dépassant l'involucre, et les centraux stamino-pistillés . Fruits en achaines (L = 3,5 mm), noirs, oblongs, ovales, comprimés, lisses, sans côtes longitudinales, d'un noir luisant et surmontés par une aigrette de soies blanches aussi longue qu'eux.

 

Centaurée vue d'ensemble Centaurée Details

Vue d'ensemble, port. La Clape

              Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 

 

 

Magnoliophyta > Magnoliopsida > Asterales >  Asteraceae > Centaurea corymbosa Pourr.

Centaurée 2

Vue d'ensemble, port. La Clape  (© A.Lopez ,d’après une ancienne diapositive )


 

Magnoliophyta > Magnoliopsida > Campanulales>  Campanulaceae > Campanula speciosa Pourr.


« Campanule à belles fleurs » - « Campanule des Corbières » 

La Campanule à belles eurs (H = 20-50 cm) est une plante herbacée saxicole velue, dressée tige anguleuse, à longues feuilles lancéolées et à très grandes eurs en cloche bleu-violacé, formant une grappe allongée.

Souche grosse, dure et subligneuse. Tige dressée, simple, assez robuste, très feuillée, épaisse, velue hérissée, donc hispide, anguleuse dans toute sa longueur et creuse. Feuilles alternes, non stipulées, simples, beaucoup plus longues que larges, lancéolées, presque entiéres, ondulées et ne montrant que de petites dents espacées, également hispides avec des poils rudes, les inférieures s'atténuant en pétiole aplati et qui engaine la tige par sa base allongée, les supérieures sessiles. Inorescence en grappe longue, composée, plus ou moins pyramidale. Fleurs nombreuses, dressées, régulières, pentamères et hermaphrodites, chacune portée sur un long pédoncule (3-8 cm) pourvu de 2 bractées étroites, atteignant le sommet du calice: ce dernier hispide, à tube court, à 5 divisions (lobes) triangulaires, aiguës, et à 5 appendices foliacés, ovales lancéolés, s'intercalant entre ces mêmes divisions, mais rabattus, rééchis, à peu prés aussi longs que le tube et plaqués contre lui; corolle très grande ( L= 3 à 5 cm), bleu violacé, sympétale, en cloche allongée, donc campanuliforme, à 5 lobes triangulaires séparés peu profondément, étalés en dehors, un peu poilus ou barbus sur les bords; 5 étamines incluses, libres, avec des lets élargis à la base; 3 stigmates liformes, divergents et roulés en dehors. Fruit capsulaire pédonculé, penché à maturité, globuleux, rappelant une toupie par sa forme, divisé en 3 loges et s'ouvrant à la base par des pores.
 

campanule vue d'ensemble campanule détails

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 






Magnoliophyta > Magnoliopsida > Geraniales >  Geraniaceae > Erodium foetidum Pourr.


« Erodium fétide » - « Erodium des rochers » - « Bec de grue des pierriers »

 

L'Erodium des rochers est une plante herbacée saxicole, très basse (H = 5 à 15 cm), acaule, s'étalant en coussinet vert, glanduleux et velu, d'odeur forte, à feuilles finement découpées en lanières, et à grandes fleurs roses, veinées de rouge. Grosse souche ligneuse, allongée et écailleuse. Feuilles en touffe serrée, d'un vert un peu glauque, d'odeur désagréable et fétide, toutes radicales, velues, à contour ovalaire, bipennatiséquées, très déçoupées en lobes ou segments étroits, linéaires ou lancéolés, placés de part- et d'autre d'un pétiole commun. Fleurs terminales groupées par 2 à 4 (6), régulières, pentamères et hermaphrodites : long pédoncule radical qui est un rameau sans feuilles développées et s'insérant directement sur la souche ; petites bractées lancéolées; calice à 5 sépales égaux et mucronés; corolle assez grande ( D=1,5 à 2 cm ) à 5 pétales deux fois plus longs que les sépales, roses et veinés de rouge pourpre, sans macule d'une autre teinte, très rarement blancs, obovales, entiers, égaux et contigus; 10 étamines à filets sans poils, formant deux groupes, l'un interne, fertile avec des anthères, et l'autres externe, stérile sans anthères; pistil à stigmates au sommet d'un bec dressé assez court (2 cm), formé par la soudure des styles et prolongement de l'axe floral. Fruit sec capsulaire, constitué par 5 carpelles indéhiscents, non ridés, garnis de poils blancs, chacun à deux fovéoles , contenant une graine finement striée et prolongés par une arête garnie de poils blancs, s'accolant au bec. A maturité, les carpelles s'en écartent ; leurs arêtes se tordent en hélice et se détachent de cet axe de haut en bas en entraînant les portions de carpelles qui contiennent les graines.

L'Erodium des rochers ne doit pas être confondu avec le Géranium herbe-à-Robert et l'Oeillet à tige courte.

Dans notre région, il a été observé sur le Causse de la Courounelle, près de Minerve (A.Lopez)

 

Erodium vue d'ensemble
Erodium detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 





Magnoliophyta > Magnoliopsida > Linales >  Linaceae > Linum campanulatum L.


« Lin campanulé » - « Lin en cloche » - « Lin jaune »

 

Le Lin en cloche est une plante herbacée glabre (H = 10-30 cm), à feuilles étroites, lancéolées, avec un bord membraneux translucide et à grandes fleurs tubuleuses campanuliformes d'un beau jaune doré. Souche rameuse, épaisse et ligneuse. Tiges dressées, anguleuses et sous ligneuses à la base. Feuilles sans stipules, alternes dans le bas, presque opposées dans le haut, sessiles, simples, entières, étroites, ovales allongées, spatulées ou lancéolées, vert clair, pourvues d'une à trois nervures, d'une étroite marge blanchâtre membraneuse, translucide, et de deux petites glandes arrondies situées à leur base. Inflorescences serrées, en cyme corymbiforme, au sommet de chaque tige. Fleurs grandes, régulières, pentamères, campanuliformes et hermaphrodites: pédicelle très coud; calice à 5 sépales entiers, lancéolés et bien séparés ; corolle tombant facilement, très large (D = 3 cm), à 5 pétales ovales, jaune ocre ou jaune d'or, beaucoup plus longs que les sépales, libres dans le haut mais soudés inférieurement en tube au niveau de leurs onglets; 5 étamines à filets dilatés et réunis par leur base; 5 styles à stigmates en massue; 5 petits nectaires floraux à la base de ces étamines. Fruits capsulaires globuleux, dépassés par les sépales, à 5 loges subdivisées contenant des graines ovales, aplaties, lisses, et s'ouvrant par plusieurs valves.

Le Lin en cloche ne doit pas être confondu avec les autres Lins jaunes: ceux de la Garrigue (L. raide et L. de France) * et le Lin maritime.

 

Lin cloche due d'ensemnble
Lin en cloche detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 



Magnoliophyta > Magnoliopsida > Solanales > Convolvulaceae > Convolvulus lanuginosus Desr.


« Liseron duveteux » - « Liseron laineux »

 

Le Liseron laineux (H= 10-30 cm.) est une plante herbacée blanchâtre argentée, velue laineuse, très ramifiée, avec de petites feuilles étroites, linéaires lancéolées, soyeuses et des fleurs de Convolvulacée roses, en forme d'entonnoir, groupées en têtes terminales.

Souche ligneuse épaisse, très ramifiée et avec des bourgeons adventifs. Tiges a base sub-ligneuse, ascendantes ou dressées, simples, droites et non volubiles, avec des poils roux ou d'un blanc argenté, généralement non feuillées sous les groupes de fleurs. Feuilles alternes, sans stipules, les plus basses plus ou moins atténuées en pétiole et les autres sessiles, toutes petites (L = 2 à 4 cm), simples, étroites, allongées, linéaires lancéolées, entières, velues soyeuses avec un éclat argenté, à une seule nervure bien marquée. Inflorescences à l'extrémité dénudée des tiges, en têtes rappelant des capitules et pourvues de 4 à 6 longues bractées lancéolées formant un involucre. Fleurs assez grandes, subsessiles, réguli ères, pentamères et hermaphrodites : pédoncule très court, calice persistant, velu, à 5 divisions profondément séparées, lancéolées, velues hérissées en dehors; corolle rose ou rouge rayée de blanc (D=2 à 3 cm) plus longue que le calice, gamopétale, infundibuliforme, contournée dans le bouton, velue sur sa face externe, caduque; 5 étami nes ; style filiforme à stigmate bilobé. Fruit en capsule globuleuse, presque glabre, avec seulement quelques poils courts, surmontée par le style.

 Le Liseron laineux ne doit pas être confondu avec le Liseron de Biscaye.

 

Liseron vue d ensemble
Liseron details

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne




Magnoliophyta > Magnoliopsida > Caryophyllales > Caryophyllaceae > Dianthus subacaulis  Vill.


« Œillet à tige courte »

 

 

L'Oeillet à tige courte (H = 5-30 cm) est une plante herbacée saxicole gazonnante, glabre, à petites feuilles linéaires aiguës, les basales en touffes serrées, les caulinaires très peu nombreuses, et à fleurs terminales solitaires montrant 5 pétales roses crénelés.

Souche ligneuse à divisions rapprochées. Rameaux stériles très courts et tiges florifères plus longues, dressées, raides, anguleuses. Feuilles simples, entières, très courtes (L = 1 cm), étroites, linéaires aiguës, en alène, raides, un peu pliées en long, carénées, celles des rameaux stériles en rosettes ou touffes denses, les caulinaires bien distinctes des rosettes sous-jacentes, opposées et réduites à 1 ou 2 paires. Fleurs terminales, solitaires, petites (L=15 mm), régulières, pentamères , hermaphrodites et peu odorantes : 4 bractées en larges écailles, formant une sorte de calicule qui ne dépasse pas le tiers du calice; ce dernier souvent rougeâtre, court (6 à 10 mm), ventru, fusiforme, strié en haut, avec 5 dents ovales et obtuses; corolle à 5 pétales roses, peu écartés, obovales, longuement unguiculés, sans poils basaux, plus ou moins crénelés dentés au sommet ; 10 étamines; 2 styles filiformes. Fruits en capsule conique, uniloculaire et s'ouvrant au sommet par 4 dents.

 

L'Oeillet à tige courte ne doit pas être confondu avec l'Oeillet Giroflée et l'Oeillet prolifère.

 

 

Oeillet vue d'ensemble
Oeillet detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 



Magnoliophyta > Magnoliopsida > Polygalales > Polygalaceae > Polygala rupestris  Pourret.


« Polygala des rochers »

 

 

Le Polygala des rochers (L = 20-50 cm) est un sous-arbrisseau  saxicole prostré, à tiges ramifiées, décombantes, feuilles ovales-lancéolées alternes et fleurs curieuses, irrégulières, de couleur variable, pourvues de deux sépales aliformes et d’une carène laciniée.

Souche ligneuse. Tiges étalées, grêles, rameuses, souvent pubescentes au sommet, feuillées jusqu'à la base. Feuilles (10 à 15 mm) alternes, épaisses, glabres, ovales, lancéolées ou linéaires-lancéolées, aiguës, à bords enroulés. Fleurs petites (5-6 mm), solitaires ou par 2 à 5 en grappes axillaires, bleuâtres, blanchâtres, rougeâtres. ou rose-violacé,pédicellées, plus ou moins penchées, irrégulières, zygomorphes, hermaphrodites, avec 5 sépales très inégaux et dissemblables, les 2 internes grands, ovales, élargis en "ailes"(aliformes), pétaloïdes et munis d'une large bande verdâtre renfermant 3 nervures peu nettes. 3 pétales inégaux, soudés entre eux à la base et avec l'androcée, l'inférieur, qui est le plus grand, se recourbant en une carène dont l'extrémité montre une frange ou laciniure remarquable, et les latéraux s'incurvant en capuchon. 8 étamines réunies en 2 faisceaux de 4, et soudées par leurs filets avec les pétales ; 1 style à stigmate bifide.  Fruits en capsule obovale, plus large et plus longue que les ailes.

Le Polygala des rochers  ne doit pas être confondu avec le Polygala commun.

 

 

Polygala vue d'ensemble
Polygala detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails © Photos A.Lopez  



Magnoliophyta > Magnoliopsida > Apiales > Apiaceae > Ferula communis  L.


« Férule commune », «  Fenouil géant » - « Giant Fennel »

 

La Férule est une plante herbacée robuste, très élevée (H = 2m à 2m,40), glabre, à tige épaisse, à feuilles engainantes, extrêmement découpées en lanières étroites, allongées, d'un vert brillant, et à fleurs jaunes, réunies en larges ombelles d'Apiacée.

Souche très épaisse. Tige dressée, très robuste, finement striée en long, creuse en dedans et renfermant une moelle abondante. Rameaux supérieurs opposés ou verticillés. Feuilles alternes, sans stipules: les inférieures adultes grandes (L: jusqu'à 1 m), pourvues d'un pétiole engainant presque cylindrique, à vaste limbe de contour triangulaire, pennatiséqué, extrêmement découpé en segments linéaires ayant l'aspect de lanières allongées, très étroites (I = 1 mm) et presque filiformes, molles, d'un beau vert frais et luisant sur les deux faces; les feuilles supérieures adultes sessiles, avec un limbe pouvant même disparaître chez les plus élevées, et une gaine très développée, membraneuse, allongée, tenant lieu d'involucre aux jeunes inflorescences. Ces feuilles disparaissent souvent en Eté pour réapparaître à l'Automne. Inflorescences en ombelles, l'une terminale ou centrale (D: jusqu'à 40 cm), seule fertile, les autres latérales, pourvues d'un long pédoncule, dépassant la précédente, entourées d'une grande bractée avant leur développement, et stériles. Absence d'involucres et d'involucelles développés. 20 à 40 rayons, surtout nombreux dans l'ombelle centrale. Fleurs petites, régulières, pentamères et hermaphrodites: calice soudé à l'ovaire et pourvu de 5 petites dents au sommet; 5 pétales jaunes, libres, entiers, ovales acuminés, avec leur pointe aigüe courbée en dedans; 5 étamines; deux styles insérés sur un disque nectarifère, terminés chacun par un stigmate et devenant renversés ou réfléchis. Fruits en akènes elliptiques ou obovales, comprimés par le dos, arrondis à leurs extrémités, assez grands (L = 12-16 mm), devenant brun fauve lorsqu'ils sont mûrs, surmontés des styles persistants, pourvus de 5 côtes, les 3 dorsales peu saillantes et les 2 latérales développées en ailes.

 La Férule ne doit pas être confondu avec un Fenouil.

 

 

Ferule vue d ensemble
Ferule detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 




Magnoliophyta > Magnoliopsida > Apiales > Apiaceae > Laserpitium gallicum L.


« Laser de France », «  Laser de Gaule », « Laser odorant » - « French sermountain » - « Laserpizio odoroso »

 

Le Laser de France (H = 30-80 cm) est une plante herbacée en touffe large, d'un vert foncé et luisant, généralement glabre, odorante, à feuilles amples, très découpées, avec des lobes étroits, épais, et à grandes ombelles d'Apiacée montrant des fleurs blanc-rosé et des fruits pourvus de 8 ailes.

Souche bien développée, d'aspect "chevelu" car elle porte les débris d'anciennes feuilles. Tige robuste, pleine, striée et ramifiée. Feuilles luisantes, vert clair, d'odeur prononcée au froissement, de contour triangulaire, pennatisequées, les inférieures ou stériles très grandes, avec un pétiole cylindrique, et les supérieures sessiles, avec une gaine non ventrue, toutes complètement divisées: folioles ou segments épais, découpés de façon très variable, généralement en 3 à 5 lobes divariqués, linéaires, lancéolés ou ovales, glabres, et en coin à leur base. Inflorescence en grande ombelle composée, avec des involucres et des involucelles à bractées nombreuses, réfléchies, linéaires lancéolées, ciliées sur leurs bords, persistantes et à 20 - 50 rayons. Fleurs petites, régulières, pentamères et hermaphrodites: calice à 5 dents très petites et aiguës; corolle blanche ou rosée à 5 pétales profondément échancrés, émarginés, avec un petit lobe renversé en dedans; 5 étamines; 2 styles portés sur un disque nectarifère saillant, d'abord étalés puis se mettant presque sur le prolongement l'un de l'autre lorsqu'ils persistent au sommet des fruits. Ces derniers petits (8 mm), courts, ovoïdes, tronqués aux deux bouts et pourvus de 8 ailes membraneuses planes ou ondulées, inégales, les latérales plus larges que les dorsales.

Le Laser de France ne doit pas être confondu avec la Férule commune.

 

Laser vue d'ensemble
Laser detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 




Magnoliophyta > Magnoliopsida > Malvales > Malvaceae > Lavatera maritima Gouan


« Lavatère maritime », «  Lavatère d’ Espagne »

 

 

 

La Lavatère maritime (H = 1 m.) est une plante saxicole ligneuse, toute couverte de poils, à feuilles arrondies, velues blanchâtres, un peu lobées, et à larges fleurs de Malvacée, montrant 5 pétales roses avec un centre pourpré.

Tiges divergentes, ligneuses, blanc-grisâtre, tomenteuses, couvertes de poils étoilés. Feuilles assez petites (5-8 cm), alternes, pétiolées, pourvues de stipules caduques, simples, arrondies, suborbiculaires anguleuses, à 3 ou 5 lobes peu marqués, dentées, tomenteuses, blanchâtres (parfois dessous seulement, le dessus étant vert) et à nervation principale en éventail. Fleurs axillaires et généralement solitaires (au plus géminées), grandes ( D = 3-4 cm), régulières, actinomorphes, pentamères et hermaphrodites: pédonculeà peu prés égal aux feuilles ou plus long; épicalice ou calicule court, cupuliforme, formé par 3 pièces (bractées) ovales lancéolées, obtuses au sommet, naissant du pédoncule, soudées inférieurement et plus courtes que le calice; ce dernier à 5 sépales, larges, ovales triangulaires et acuminés; corolle à 5 pétales obovales émarginés, mauves ou d'un rose pâle, soudés entre eux par leur base qui est pourprée; étamines nombreuses, à anthères réniformes et à filets réunis par leurs bases en un tube entourant le pistil (androcée spécial de Malvacée); styles soudés en colonne mais libres au sommet, avec des stigmates sétacés. Fruits formés par des carpelles nombreux, glabres, noirs, ridés, plans sur le dos, à bords aigus et par un axe conique étroit.

La Lavatère maritime ne doit pas être confondue avec la Lavatère arborescente, la Guimauve officinale et les Mauves.

 

 

 

 

Lavatere vue d'ensemble
lavatere detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne




Magnoliophyta > Magnoliopsida > Sapindales > Cneoraceae > Cneorum tricoccum L.


« Camélée à trois coques », «  Petit olivier »

 

 

La Camélée est un sous-arbrisseau (H < 1 m.) touffu, sempervirent, glabre, inerme, évoquant un Olivier miniature, avec des feuilles étroites et luisantes vert-foncé, des fleurs jaunes à 3 ou 4 pétales, et des fruits vert noirâtre formés par 3 coques.

Tiges dressées, assez grêles, de couleur vert-foncé, sans épines, en buisson dense. Feuilles sessiles, alternes, très rapprochées, atténuées et très amincies en angle aigu vers leur base, luisantes, vert sombre, simples, oblongues, entières, à bords un peu révolutés, coriaces, unin entées et persistantes. Fleurs petites, solitaires ou groupées par 2 à 3, à l'aisselle des feuilles supérieures, régulières, tri ou tétramères, hermaphrodites: pédoncule très court; calice à 3-4 lobes ovales, persistant; corolle jaune à 3-4 pétales plus ou moins étalés, oblongs lancéolés, fixés sur un disque et bien plus longs que le calice; 3 à 4 étamines; ovaire contenant des " glandes septales" dont le nectar exsuderait au dehors et style court persistant. Fruit particulier, rappelant celui des Euphorbiaceae,  sec, drupacé, jaune orangé puis vert noirâtre à maturité, formé par 3 coques (akènes) globuleuses, chagrinées, contenant chacune 2 graines et que surmonte le style.

La Camélée à trois coques ne doit pas être confondue avec le Jasmin arbrisseau.

 

 

 

camelée vue d'ensemble
camelée détail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 



Pinophyta > Pinopsida > Pinales > Cupressaceae > Juniperus phoenicea L.


« Genévrier de Phénicie », «  Genévrier rouge »

 

 

Le Genévrier de Phoenicie est un arbuste ou un petit arbre (H = 2-3 m), présentant le port et l'aspect typiques d'un conifère, rappelant le Thuya, dressé, touffu, vert sombre, sempervirent, à petites feuilles appliquées, en forme d'écailles non piquantes, à cônes jaunâtres et à fruits globuleux devenant rouge luisant.

Arbuste ou petit arbre à port de "conifère" dressé, touffu, avec un tronc ramifié presque dès sa base, court et pouvant devenir très épais, un houppier vert foncé très dense et une cime rarement arrondie, le plus souvent allongée et pointue, conique, évoquant alors celle d'un Thuya ou d'un Cyprès. Ecorce grisâtre, brun cendré ou brun-rougeâtre, assez épaisse et fortement fissurée. Rameaux épais avec de fines ramures cylindriques, étalés ou dressés, montrant des bourgeons nus. Feuilles d'abord piquantes, aciculaires, assez grandes (L = 1cm) et d'un vert franc sur les jeunes plants, ensuite, toutes ou presque, très petites, courtes (L et I = 1mm environ), d'un vert foncé, obtuses , ovales-losangiques et squamiformes, donc en écailles rhomboïdales, non articulées, décurrentes, bombées et pourvues sur le dos d'une dépression glanduleuse en forme de sillon, à bords denticulés cartilagineux, paraissant verticillées par 3, s'imbriquant en 4 ou 6 rangs, s'appliquant sur les ramure par un prolongement basal, faisant corps avec eux et les dissimulant. Inflorescences en petits cônes discrets, unisexués, mâles et femelles sur un même pied (alors monoïque) ou sur des pieds différents (alors dioïques), les staminés ovoïdes, jaunâtres, et les pistillés verdâtres. Fleurs sans calice ni corolle, réduites à quelques écailles portant des sacs polliniques (étamines) lorsqu'elles sont mâles, ou un seul ovule basal, lorsqu'elles sont femelles. Fruits assez gros (D= 10-15 mm), terminaux, dressés sur un court pédoncule, en fausse-baie (garbure) subsphérique, d'abord verte (première année), devenant ensuite brun-jaunâtre, brun-orangé ou rouge roussâtre et luisante lorsqu'elle est mure, non pruineuse, indéhiscente, formée de 6 à 8 écailles charnues concrescentes, avec une "chair" fibreuse et contenant généralement 7 à 9 graines anguleuses et sillonnées.

Le Genévrier de Phénicie ne doit pas être confondu avec le Cade, le Genévrier commun ou un petit Cyprès. Il ne peut l'être avec le rare Genévrier thurifère (Juniperua thurifera L.), absent du Languedoc-Roussillon.

 

 

Genévrier vue d'ensemble
Genévrier détails

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 



Magnoliophyta > Magnoliopsida > Myrtales > Myrtaceae > Myrtus communis L.


« Myrte commun »

 

Le Myrte commun est un arbuste (H = 1-3 m) touffu, sempervirent, glabre, inerme, dégageant une odeur aromatique, à feuilles opposées, d'un vert foncé, luisant que de petites glandes criblent ou ponctuent par transparence, et à fleurs blanches, pourvues de nombreuses étamines en "houpette".

Port d'arbrisseau dressé, très ramifié, à houppier arrondi. Tiges assez irrégulières et très rameuses. Ecorce rousse ou brun rouge puis grise, se détachant par plaques ou écailles. Bois dur et homogène. Feuilles opposées 2 par 2, rarement par 3, subsessiles, sans stipules, entières, vert plus ou moins foncé, luisantes, de forme et taille assez variables ( L= 1 à 3 cm; I = lié à 1 cm), oblongues ovales ou lancéolées, aiguës au sommet, glabres, coriaces, couvertes de petites glandes oléifères les marquant de points translucides, très odorantes au froissement et persistantes. Fleurs solitaires, à l'aisselle des feuilles, dressées, assez grandes, régulières, pentamères, hermaphrodites et odorantes (fragrance aromatique et poivrée ): long pédoncule axillaire; calice subglobuleux et soudé à l'ovaire dans le bas, présentant en haut 5 lobes triangulaires étalés; corolle large (D = 2 à 3 cm), à 5 pétales blancs, plus longs que le calice, presque orbiculaires, libres et égaux; étamines à anthères jaunes, très nombreuses, dressées, non fusionnées par leurs filets et formant une petite houppe bien visible; un style surmonté d'un seul stigmate. Fruits en baie arrondie, ovoïde, noir bleuâtre et un peu glauque, grosse comme un pois, couronnée par les dents persistantes du calice, charnue, de saveur âpre et résineuse, à 2-3 loges renfermant des graines peu nombreuses.

Le Myrte commun ne doit pas être confondu avec le Redoul ou une Filaire.

 

 

 

Myrte vue d'ensemble
Myrte detail

Vue d'ensemble, port. La Clape

Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne) 



Magnoliophyta > Liliopsida > Orchidales > Orchidaceae > Himantoglossum robertianum (Loisel) Delforge


« Barlia de Robert », « Orchis géant », « Orchis à longues bractées »

 

 

 

La Barlia de Robert (H = 20-50 cm) est une plante herbacée trapue, glabre, à larges feuilles brillantes et à fleurs d'Orchidacée odorantes, rose violacé, réunies en épi serré pourvu de longues bractées caractéristiques.

Tubercules gros et ovoïdes. Feuilles vertes, luisantes, ovales ou lancéolées, épaisses et engainantes. Tige robuste, vert pâle teinté de violet dans le haut. Inflorescence en épi compact cylindrique. Longues bractées de couleur rose violacée, lancéolées, dépassant les fleurs. Ces dernières sont grandes (20 à 25 mm) et sentent l'iris. Sépales et pétales latéraux de couleur brun pourpre ou rouge violacé, rayés de vert, formant un casque ; labelle très long, pendant, blanc verdâtre et rose violacé, taché de brun pourpre, pourvu à la base d'un petit éperon conique et montrant 4 lobes : 2 latéraux ondulés, arqués en faux, 2 centraux plus petits et divergents. Fruit capsulaire allongé.

La Barlia ne doit pas être confondue avec Himantoglossum hircinum, le Loroglosse à odeur de bouc, cette dernière , le long labelle et la taille plus grande étant caractéristiques.

 

 

 

Barlia vue d'ensemble
Barlia détails

Vue d'ensemble, port. La Clape

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 Himantoglossum robertianum (Loisel) Delforge

Barlia autre détails

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Magnoliophyta > Liliopsida > Orchidales > Orchidaceae > Ophrys bombyliflora Link


« Ophrys bombyx »

 

 

L'Ophrys bombyx (10-20 cm) est une petite plante herbacée verte, glabre, à feuilles en rosette jaunissant vite, et à fleurs d'Orchidacée peu nombreuses, montrant un labelle brun remarquablement convexe, replié sur son pourtour. Deux petits tubercules arrondis, sphériques, veloutés et portés par l'extrémité de racines les faisant paraître "pédicellés". Feuille's au nombre de 4 à 6, la plupart en rosette basale étalée sur le sol, larges, courtes, ovales lancéolées, glauques, jaunissant rapidement. Hampe florale munie à sa base d'une feuille engàinante. Inflorescence en épi court, lâche et pauciflore. Fleurspeu nombreuses (1 à 4), irrégulières, zygomorphes, trimères, hermaphrodites et inodores, avec des bractées plus courtes que l'ovaire: sépales grands, ovales, étalés et vert pâle; pétales latéraux bien plus courts, cylindriques, d'un vert pâle ou pourpré. Labelle petit (L= 8 mm), fortement convexe, avec une marge très rabattue, brun sombre à brun pourpre, bilobé et sans éperon: partie centrale marquée d'un dessin médian glabre, bleuté et peu visible; lobes latéraux réduits, velus, en bosses coniques ou petites cornes repliées en dessous; lobe médian pourvu d'un appendice distal court et dirigé vers le bas; gynostème obtus et sans bec. Fruit capsulaire allongé et dressé.

L'Ophrys bombyx ne doit pas être confondu avec l'Ophrys araignée• et l'Ophrys brun.

Il existe un hybride avec l’Ophrys miroir.

 

 

bombyliflora vue d'ensemble
bombyliflora détails

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« Ophrys miroir »

 

 

 

L'Ophrys miroir (10-25 cm) est une plante herbacée rarissime, glabre, à feuilles ovales lancéolées, les inférieures étalées, les autres dressées, et à fleurs irrégulières d'Orchidacée réunies en épi lâche, montrant un labelle brun trilobé avec un large "miroir" central bleu brillant. Deux tubercules ovoïdes. Feuilles (6 à 7) allongées, largement ovales lancéolées, les inférieures obtuses et les supérieures un peu aiguës. Inflorescence en épi lâche pauciflore. Fleurs (2 à 6) clairsemées, irrégulières, zygomorphes, trimères, hermaphrodites et inodores: pédicelle avec une bractée dépassant l'ovaire; 3 sépales oblongs, jaunâtres ou verts, rayés de brun-rouge, le supérieur recourbé vers l'avantet formant une, c.oiffe ; pétales latéraux très petits, triangulaires ou circulaires, brun rouge et finement velus, d'aspect velouté; labelle allongé (L = 18 mm), étalé, s'élargissant de la base au sommet et trilobé, sans éperon, montrant deux lobes latéraux petits, brun-jaunâtres à bords brun-foncé, velus, et un médian beaucoup plus grand, lui-même profondément divisé au sommet, avec la marge brune, densément couverte de longs poils roux, et le centre pourvu d'une grande tache glabre cordiforme, d'un gris bleuâtre ou bleue, brillante ['miroir'), étroitement bordée de jaune vif; gynostèrrie obtus, ne formant pas un bec au-dessus des pollinies. Fruit capsulaire allongé et dressé.

L'Ophrys miroir ne peut être confondu avec aucune autre Orchidacée, son "miroir" bleu étant différent des tâches de même couleur présentes chez les Ophrys jaune *, araignée • et 1 brun, espèces infiniment plus communes.

Il existe un hybride avec l’ Ophrys bombyx.

 

 

 

Ophrys miroir vue d'ensemble
Ophrys miroir détail

Vue d'ensemble, port. La Clape

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Voir aussi: 

http://maclape.com/rubriques/flore/flore.html





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