PLANTES   PARASITES

ET SAPROPHYTES
DE  LA GARRIGUE  LANGUEDOCIENNE
(MATORRAL)

CUSCUTES – CYTINETS

MONOTROPE ou SUCE-PIN– OROBANCHES LIMODORE A FEUILLES AVORTEES

Cuscuta

Cytinus

Monotropa hypopitys

Orobanche

Limodorum abortivum

Magnoliophyta > Magnoliopsida > Solanales > Cuscutaceae > Cuscuta L. "Cuscutes"- "Dodders" - "Cuscutas" - "Cussutas " Les Cuscutes sont des plantes herbacées parasites à tiges filiformes atteignant i m. de long, grimpantes enchevêtrées, sans feuilles ni chlorophylle, et à très petites fleurs rosées ou blanchâtres réunies en glomérules. Racine réduite, minuscule, mourrant dès que la plantule est nourrie par son hôte. Tige très grêle, souvent capillaire, s'enroulant autour de ce support, donc volubile, de longueur difficile à préciser, en tapis ou enchevêtrements soyeux, lisse, rougeâtre, blanc rosé ou jaunâtre, glabre, aphylle, avec quelques écailles qui remplacent les feuilles , émettant des rameaux entrelacés et surtout, pourvue de suçoirs nourriciers aux points de contact avec l' hôte. Inflorescences en glomérules latéraux, sphériques et compacts (D = 5 à 10 mm). Fleurs très petites (L = 2 mm), sessiles, d'aspect un peu charnu, régulières, généralement pentamères, hermaphrodites et parfois odorantes: calice campanulé à 5 divisions ou lobes ovales-aigus ; corolle tubuleuse campanuliforme, blanchâtre, jaunâtre, rose ou violacée, persistante, à 5 lobes ovales bien séparés les uns des autres, étalés ou dressés,et avec une couronne intérieure de 5 écailles pétaloïdes très développées, arquées, conniventes, dentées ou frangées, fermant presque complètement le tube; 5 étamines courtes, incluses ou saillantes ; ovaire à 2 styles libres ou soudés, avec un stigmate linéaire ou en tête. Fruit capsulaire arrondi, globuleux, à deux loges, renfermant 4 petites graines sphériques, s'ouvrant irrégulièrement au sommet ou se fendant en travers à la base. Deux espèces principales. Petite Cuscute ou C. du Thym (Cuscuta epithymum Murr.), la plus répandue: tige rougeâtre; glomérules de fleurs blanc rosé, odorantes, avec un calice à lobes longs, aigus, non carénés, une corolle en cloche à lobes aigus dressés sans nervure, des écailles frangées, à étamines incluses et à stigmates linéaires. Cuscute à lobes étalés (Cuscuta planiflora Ten.), présente aussi sur le littoral (comme à Vendres-Plage): tiges rougeâtres; glomérules de fleurs blanches ou rosées, avec un calice à lobes courts obtus, carénés, une corolle très étalée presque rotacée, à lobes ovales apiculés pourvus dessous d'une forte nervure, des écailles frangées laciniées, à étamines très saillantes et à stigmates linéaires. Les Cuscutes, bien que volubiles, ne doivent pas être prises pour des lianes, et leurs inflorescences, pour celles de la plante hôte.
Vue d’ensemble	Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne)

Magnoliophyta > Magnoliopsida > Rafflesiales > Rafflesiaceae > Cytinus L. "Cytinet", « Cytinelle » - «  Cytinus » - "Colmenilla" Les Cytinets sont des plantes herbacées parasites, hautes de 4 à 10 cm, croissant sur les racines des Cistes, à tiges courtes, charnues, écailleuses, rougeâtres ou jaunâtres, et à fleurs tubulaires jaunes ou blanches réunies en têtes qu'entourent des bractées colorées. Racines remplacées par des suçoirs. Tiges simples, souvent réunies en petites touffes paraissant naître au niveau du sol, dressées, épaisses, trapues, obconiques, sans chlorophylle, charnues et enveloppées par un revêtement d'écailles remplaçant les feuilles, oblongues ou ovales, à bords irrégulièrement denticulés, imbriquées densément, colorées en jaunâtre ou rougeâtre, également charnues. Inflorescences en têtes terminales serrées. Involucres de deux bractées par fleur, jaunes, rouges et (ou) blanches, très brillantes. Fleurs réunies par 5 à 10, sessiles ou presque, régulières, tubuleuses, unisexuées, les mâles (fleurs staminées) au-dessus des femelles (fleurs pistillées) dans chaque inflorescence: pédicelle très court ou nul; périanthe tubuleux et campanul é-infundibuliforme, avec 4 lobes dressés ou étalés, jaunes ou blancs, persistant ; dans les fleurs mâles, 8 étamines réunies en une colonnette centrale sillonnée, avec leurs anthères sessiles et soudéesen tête ; dans les fleurs pistillées, ovaire adhérent au calice et prolongé en style que surmonte un stigmate globuleux, en tête un peu lobée, avec 8 à 10 cannelures rayonnantes. Fruits en baie surmontée du périanthe persistant, molle, charnue, pulpeuse, collante, de saveur douce et sucrée, uniloculaire , renfermant de nombreuses petites graines et indéhiscente. Deux sous-espèces. Le Cytinet commun (Cytinus hypocystis hypocystis L.) parasite les racines de Cistes à fleurs blanches, en particulier celui de Montpellier(Cistus monspeliensis). Ne dépassant pas 8 cm de haut, il présente des écailles jaunes ou rouges, des fleurs jaune vif et un involucre de bractées rouges et jaunes très brillantes. Le Cytinet rouge (Cytinus hypocystis clusii Nyman (ex Cydnus ruber Fritsch) parasite le Ciste cotonneux (Cistus albidus), est plus robuste que le précédent (10 cm), possède des écailles rouge vif ou carmin plus larges, étalées et plus courtes que les fleurs, ces dernières blanc pur, ivoire, et des bractées blanches ou rose pâle. Les Cytinets ne doivent pas être confondus avec le Monotrope et les Orobanches.
Vue d'ensemble	Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne)

Magnoliophyta > Magnoliopsida > Ericales> Monotropaceae > Monotropa hypopitys L. “Monotrope", « Suce-Pin» - « Yellow Bird’s-nest” Le Monotrope est une plante herbacée parasite, haute de 10 à 25 cm, sans chlorophylle, à tige charnue blanc-jaunâtre ou brunâtre, à feuilles transformées en écailles rousses et à fleurs campanuliformes également blanc-jaunâtres, réunies en grappe recourbée. Partie souterraine écailleuse, un peu renflée, amincie au niveau de l'insertion sur l'hôte et en cône renversé (obconique). Tige dressée, simple, charnue, cannelée, couleur d'ivoire blanc ou jauni, brunissant par dessiccation, généralement glabre en bas, pubescente dans le haut. Feuilles réduites à de nombreuses écailles ovales lancéolées, entières, translucides, souvent roussâtres, fragiles, les basales petites, serrées et engainantes, les supérieures plus grandes et espacées. lnflorescence terminale en grappe simple, serrée, unilatérale, pauciflore, d'abord recourbée vers le bas, se redressant ensuite lors de l'anthèse , montrant un axe glabre ou velu et de larges bracté es ovales, crénelées, ciliées. Fleurs (5 à 12) pédicellées, régulières, pentamères (fleur terminale) et tétramères, glabres à velues hérissées, hermaphrodites et d'odeur suave: p édicelle s'allongeant de 2 à 12 mm ; calice marcescent, à 4 ou 5 sépales pétaloïdes libres, jaune clair, parfois blancs,ovales allongés ou oblongs lancéolés ; corolle de même couleur, également persistante, en cloche allongée, à 4 ou 5 pétales libres, charnus, oblongs, spatulés, denticulés et portant chacun à sa base un petit éperon; 8 à 10 étamines à filets blancs et anthères réniformes rougeâtres s'insérant en 2 rangs sur un disque; style droit avec un grand stigmate orbiculaire crénelé. Fruit en capsule globuleuse ou ovoïde, et loculicide , avec 4 ou 5 loges contenant des graines très nombreuses et minuscules. Le Monotrope ne doit pas être confondu avec les Orobanches et les Cytinets, ainsi qu'avec le Limodore à feuilles avortées, et, en montagne avec la Néotie nid-d’oiseau (deuxOrchidacées saprophytes, sans chlorophylle).
Vue d'ensemble, port.  (© photo A.Lopez)	Autre plante, vue d'ensemble (© photo A.Lopez)

Magnoliophyta > Magnoliopsida > Scrophulariales > Orobanchaceae > Orobanche L. « Orobanche » - «  Broomrape » Les Orobanches sont des plantes herbacées parasites , hautes de 10 à 60 cm, de couleur fondamentale jaunâtre, à tige velue, à feuilles transformées en écailles et à fleurs irrégulières bilabiées blanches à pourpre, réunies en épi terminal. Appareil de fixation souterrain globuleux ou ovoïde, ayant un aspect de bulbe ou tubercule,. correspondant à la base élargie de la tige et pourvu de racines avec suçoirs. Tige simple, parfois ramifiée, dressée, gréle ou robuste, velue-glanduleuse, entièrement dépourvue de chlorophylle. Feuilles réduites à des écailles plus ou moins longues, nombreuses, étroites et pointues. Inflorescence en grappe terminale plus ou moins dense. Fleurs sessiles ou subsessiles, grandes, irrégulières, zygomorphes, tubuleuses bilabiées, hermaphrodites, diversement colorées, accompagnées ou non de 2 bractéoles adhérant au calice et d'une seule bractée florale: pédicelle absent ou presque nul; calice entier ou fendu en deux parties; corolle avec un tube courbe et deux lèvre, la supérieure dressée,entière ou échancrée et l'inférieure étalée, trilobée, teintée de blanc, jaune, brun- rouge,bleu ou violet ; 4 étamines à anthères glabres ou velues, insérées plus ou moins haut sur le tube de la corolle ; stigmate bifide, blanchâtre, jaune ou brun-rouge. Fruit capsulaire déhiscent s'ouvrant par le milieu en deux valves libres ou restant soudées par leur sommet et à la base du style persistant. Plusieurs espèces d'identification malaisée, le genre présentant de grandes difficultés systématiques et ses caractères de diagnostic étant le plus souvent peu perceptibles. L’une des espèces les plus courantes en Garrigue est Orobanche amethystea, l'Orobanche du Panicaut. Les 0robanches ne doivent pas étre confondues avec le Limodore à feuilles avortées et avec le Monotrope ou Suce-Pin., en montagne avec la Néotie nid-d’oiseau (Orchidacée).
Aspect d’ensemble	Détails D’après un  CDRom © A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne)

Magnoliophyta > Liliopsida > Orchidales > Orchidaceae > Limodorum abortivum (L.) Sw. « Limodore à feuilles avortées », « Limodore sans feuilles » - «  Violet Limodore » « Fiammore » - « Planta hambrienta » Le Limodore à feuilles avortées est une plante herbacée saprophyte étrange, haute de 30 à 80 cm, de couleur générale violacée, sans feuilles, ressemblant à une pousse d'Asperge et à fleurs d'Orchidacée violettes, un peu orangées, éperonnées, restant souvent en bouton. Rhizome profond, court, fort, tortueux et rampant, garni d'un ensemble de racines nombreuses, épaisses, renflées en massue mais sans tubercule. Tige dressée, robuste, épaisse, mauve, violette ou d'un gris bleu-violacé livide, garnie d'écailles engainantes remplaçant les feuilles, superposées, élargies en cornet, violettes ou brunâtres, et entourée à sa base par un manchon de fibres et plusieurs rangées d'autres écailles. Inflorescence terminale en long épi lâche. Fleurs (une vingtaine (L = 4-5 cm), dressées, violettes, lavées d'orange, striées de pourpre foncé et pourvues de larges bractées, ovales-allongées, aiguës, d'une même couleur que la tige: pédicelle extrêmement court; ovaire non contourné; trois sépales larges, ovalaires et concaves, celui du haut formant un capuchon; deux pétales latéraux semblables mais plus petits; labelle grand, dirigé en bas et en avant, rétréci à sa base, s'étalant ensuite en gouttière ovale-triangulaire, jaune et violette, avec un éventail de veines foncées, crénelé ondulé sur les bords, et pourvu d'un éperon plus long que l'ovaire, plus ou moins incurvé et filiforme, en alène, le prolongeant vers l'arrière; gynostème gros, long, jaune-orangé; deux pollinies pulvérulentes à rétinacle commun. Fruits en capsule allongée. Le Limodore à feuilles avortées ne doit pas être confondu avec un turion de Fragon ou d'Asperge, une Orobanche ou un Monotrope.
Vue d'ensemble	Détails D’après © CDRom A.Lopez & B. Bouissière (Domitienne)

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